Réunis dans la capitale kenyane pour une semaine, tous les participants auront droit à des ateliers techniques, des consultations fermées, et des séances d’analyse collective.
La Commission de l’Union africaine (UA) a ouvert, ce jeudi à Nairobi, une révision de ses mécanismes liés à la gouvernance, à la paix et à la sécurité. L’objectif est de renforcer l’efficacité collective du continent face à la recrudescence des conflits armés, des transitions politiques fragiles et des crises institutionnelles.
Cette rencontre d’une semaine rassemble un large éventail de parties prenantes, dont le commissaire de l’UA aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, l’ambassadeur Bankole Adeoye, ainsi que des experts de haut niveau, des ambassadeurs, des représentants des communautés économiques régionales (CER), et des fonctionnaires de l’Union.
Les travaux comprennent des ateliers techniques, des consultations fermées, et des séances d’analyse collective. L’objectif est de produire des recommandations concrètes pour améliorer la réponse de l’organisation face aux défis croissants.
Un appel à réformer l’architecture de sécurité africaine
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Dr Korir Sing’oei, secrétaire principal au ministère kényan des Affaires étrangères, qui représentait le Premier secrétaire du Cabinet, le Dr Musalia Mudavadi. Dans son intervention, il a souligné les limites actuelles des dispositifs de paix et de sécurité de l’UA, qualifiant leur performance de « nettement insuffisante » face aux menaces contemporaines. Il a plaidé pour une révision en profondeur de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA).
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Cette évaluation s’inscrit dans le prolongement d’une initiative portée par le président kényan William Ruto, qui agit en tant que chef de file des réformes institutionnelles de l’UA. La proposition avait été adoptée lors du sommet de février 2025 à Addis-Abeba, et prévoit une mission d’analyse approfondie confiée à un groupe restreint de personnalités du continent.
Cinq figures africaines à la tête de l’évaluation
Le comité d’évaluation est composé de cinq figures éminentes dont le Dr Phumzile Mlambo-Ngcuka (Afrique du Sud), le Prof. Ibrahim Gambari (Nigéria), Mahamat Saleh Annadif (Tchad), Sam Kutesa (Ouganda) et Amr Moussa (Égypte). Ces experts disposent de quatre mois pour conduire leur mission et remettre leurs conclusions.
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Le rapport final issu de cet audit stratégique sera présenté par le président William Ruto à l’occasion du sommet extraordinaire de l’Union africaine consacré aux réformes institutionnelles, prévu fin novembre 2025 à Luanda, en Angola.