Guinée équatoriale : relance du secteur pétrolier d’ici 2026

Guinée équatoriale : relance du secteur pétrolier d’ici 2026

Le ministre des Hydrocarbures, Antonio Oburu Ondo, a annoncé ce 29 septembre le lancement d’un nouveau cycle de licences pétrolières et gazières pour relancer l’économie nationale.

Le gouvernement équato-guinéen s’apprête à lancer un nouveau cycle d’attribution de licences pour l’exploration et l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. L’annonce a été faite ce lundi par Antonio Oburu Ondo, ministre des Hydrocarbures et du Développement minier. Cette opération d’envergure, qui débutera en avril et s’étendra jusqu’en novembre 2026, mettra à disposition 24 blocs, dont deux situés à terre et les autres en zone offshore, à l’intention des investisseurs internationaux.

Malgré les appels à la diversification économique, les hydrocarbures demeurent le pilier de l’économie équato-guinéenne. La Banque africaine de développement (BAD) indique que le secteur représente environ 42 % du PIB, 95 % des exportations et près de 90 % des recettes de l’État. Cependant, les réformes entreprises jusqu’ici pour relancer la croissance dans ce domaine n’ont pas atteint leurs objectifs. L’appel d’offres de 2019 n’a pas généré les résultats escomptés, et le projet Fortuna FLNG, qui visait à créer le premier terminal de GNL en eaux profondes du continent, a été abandonné faute de financement, malgré plus de dix ans de préparation.

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Une croissance économique en berne

Dans ce contexte difficile, les perspectives économiques du pays restent peu optimistes. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance moyenne inférieure à 1 % par an entre 2025 et 2030, principalement à cause du déclin des revenus pétroliers.

Face à cette situation, Malabo mise sur le gaz pour impulser une nouvelle dynamique. Un accord stratégique a récemment été signé avec Chevron pour développer le champ Aseng, un projet évalué à 690 millions de dollars. Parallèlement, les autorités cherchent à remettre sur les rails le bloc EG-27, un projet gazier ambitieux nécessitant 4,5 milliards de dollars d’investissement, avec l’appui de la banque Afreximbank.

Vers un nouveau terminal de liquéfaction de gaz

Le gouvernement explore également la possibilité de construire une nouvelle installation de liquéfaction de gaz naturel autour du bloc EG-27. Cette infrastructure pourrait produire jusqu’à 2,4 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an sur une période de 20 ans. Si elle voit le jour, cette initiative pourrait devenir un élément central dans la relance du secteur énergétique national, tout en renforçant la position du pays sur le marché mondial du GNL.

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Autrefois producteur majeur de pétrole en Afrique centrale, la Guinée équatoriale fait aujourd’hui face à un net recul de sa production. Celle-ci est passée de 241 000 barils par jour en 2010 à seulement 55 000 barils par jour en 2023, selon les données de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Ce déclin prolongé a entraîné le désengagement progressif de plusieurs grandes entreprises du secteur, notamment ExxonMobil, qui a quitté le pays en 2024 après près de 30 ans d’activité.

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