D’après Elie Kamano, ses deux de ses enfants âgés de 14 et 16 ans, son neveu de 16 ans ainsi que son frère gendarme ont été capturés par des hommes encagoulés qui sont entrés chez lui dans la nuit du 15 au 16 novembre à Conakry.
L’enlèvement, dans la nuit de samedi 15 à dimanche 16 novembre à Conakry, de plusieurs membres de la famille du chanteur guinéen Elie Kamano, exilé et critique des militaires au pouvoir, provoque une vague d’indignation en Guinée. Selon lui, le rapt a été commis par des individus masqués ayant fait irruption à son domicile.
Le témoignage d’Elie Kamano
Dans une vidéo publiée dimanche sur ses réseaux sociaux, l’artiste affirme que deux de ses enfants âgés de 14 et 16 ans, un neveu de 16 ans ainsi que son frère, gendarme, ont été enlevés. «Des hommes encagoulés sont entrés chez moi cette nuit», explique-t-il. S’adressant directement au général Mamadi Doumbouya, qu’il accuse d’être à l’origine de l’opération, l’artiste a déclaré : «Mamadi Doumbouya, rends-moi mes enfants, ils n’ont aucun lien avec mon combat». Il a dénoncé des méthodes visant à punir les familles de ceux qui contestent le pouvoir.

Sur place, seuls quelques signes discrets d’effraction étaient perceptibles dimanche, notamment une poignée de porte arrachée, selon un constat d’un journaliste de l’AFP. Jointes lundi en début d’après-midi, les autorités guinéennes sont restées muettes sur l’affaire.
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Une indignation grandissante en Guinée
Ce nouvel épisode ravive les inquiétudes dans un pays déjà secoué par de nombreux rapts d’opposants ou de leurs proches, dont le sort demeure souvent inconnu. L’opposant Cellou Dalein Diallo a dénoncé «avec la plus grande fermeté» ces pratiques visant à intimider ceux qui contestent le régime, même depuis l’étranger. Fin septembre, le père d’un journaliste critique du pouvoir, vivant en exil, avait lui aussi été enlevé par des inconnus, sans nouvelles depuis.
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Le responsable des Forces vives de Guinée, Ibrahima Diallo, a lui aussi condamné un «acte ignoble» et exigé la libération immédiate des personnes kidnappées. Dans un communiqué daté du 25 septembre 2025, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, indiquait déjà être informé d’au moins dix personnes portées disparues après leur interpellation par les services de sécurité, réclamant leur remise en liberté.
Notre Afrik avec AFP







