Dans un message diffusé sur la plateforme X le lundi 20 octobre, Teodoro Obiang Nguema Mangue a accusé la France d’appuyer des personnes qu’il décrit comme des instigateurs de troubles, les incitant, selon lui, à s’opposer à leur propre communauté et à déstabiliser l’ordre social.
Le lundi 20 octobre, Teodoro Obiang Nguema Mangue, vice-président de la Guinée équatoriale, a critiqué la France, l’accusant de chercher à déstabiliser son pays. Dans une déclaration publiée sur le réseau social X (anciennement Twitter), il a dénoncé des « tentatives visant à perturber la paix » en Guinée équatoriale.
Le vice-président a affirmé que la France soutenait des individus qu’il qualifie de semeurs de discorde, en les encourageant à se dresser contre leur propre société. « La France félicite ceux qui propagent la haine, les poussant à nuire à la cohésion sociale et à se retourner contre leur culture et leur communauté », a-t-il déclaré dans un message au ton inhabituellement virulent.

Une réaction à la remise d’un prix à un opposant
Ces propos font suite à la remise du prix franco-allemand des droits de l’homme à Alfredo Okenve, militant en exil en Espagne et farouche opposant au régime en place. Le gouvernement équato-guinéen le considère comme un ennemi de l’État, voire un traître. Obiang Nguema a également ravivé le souvenir de la tentative de coup d’État de décembre 2017. Il accuse certains services secrets français, notamment la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), d’avoir été impliqués dans cette opération.
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Dans son message, le vice-président a dénoncé ce qu’il considère comme une stratégie d’ingérence répétée de la France sur le continent africain. « L’Afrique est fatiguée de ces interventions déguisées en coopération », a-t-il affirmé.
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Obiang Nguema a également accusé la France de tenter de s’emparer illégalement de ressources appartenant à son pays. Il vise notamment l’organisation Transparency International, qu’il soupçonne d’être un outil au service de ces intérêts. Cette critique survient dans le contexte d’un litige autour d’un hôtel particulier situé avenue Foch, à Paris, d’une valeur estimée à 100 millions d’euros, confisqué par la justice française.
Notre Afrik avec AFP