L’officier de la gendarmerie en mission de patrouille près de Grand Yapo, à Agboville, a été mortellement touché par des tirs lundi 20 octobre tandis que l’homme arrêté dimanche lors du démantèlement de barricades sur l’axe Daloa-Issia est décédé à l’hôpital des suites d’un essoufflement, a annoncé le procureur de Daloa.
En Côte d’Ivoire, un sous-lieutenant de la gendarmerie a été tué par des tirs d’armes à feu dans le sud du pays, tandis qu’un manifestant est décédé après une course-poursuite dans la région du centre-ouest. Ces événements surviennent dans un contexte de tensions politiques, à seulement quelques jours de l’élection présidentielle prévue.
Le lundi 20 octobre, tôt dans la matinée, un officier de l’escadron d’Agboville effectuait une mission de patrouille sur la route Agboville-Azaguié lorsqu’il a été pris pour cible à proximité de Grand Yapo. Touché à l’épaule et à l’abdomen, le sous-lieutenant est décédé de ses blessures, selon un communiqué officiel de la Gendarmerie nationale. Les auteurs de cette attaque restent pour l’heure inconnus.
Décès d’un manifestant dans le centre-ouest
Par ailleurs, un homme arrêté dimanche dernier lors du démantèlement de barricades sur l’axe Daloa-Issia est mort à l’hôpital des suites d’un essoufflement, a annoncé le procureur de Daloa. Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances précises de son décès. Ces incidents interviennent alors que des manifestations sporadiques secouent certaines régions du pays, notamment dans le sud et l’ouest, bastions historiques de l’opposition.
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Depuis une semaine, plus de 700 personnes ont été interpellées à travers la Côte d’Ivoire, certaines accusées d’actes qualifiés de « terrorisme » par les autorités judiciaires. Une trentaine d’entre elles ont déjà été condamnées à trois ans de prison pour troubles à l’ordre public. La semaine précédente, un autre manifestant avait été mortellement blessé par balle lors d’une manifestation à Bonoua, dans le sud, dans des circonstances non élucidées.
Lire : Côte d’Ivoire : 26 manifestants condamnés à 3 ans de prison ferme, les interdictions renforcées
La campagne électorale se déroule dans un contexte tendu. L’opposition conteste l’exclusion de ses deux principaux candidats, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, et appelle à des manifestations qui ont été interdites par le gouvernement au nom du maintien de l’ordre public.
Notre Afrik avec AFP
