Côte d’Ivoire : le PPA-CI ne participera pas aux législatives du 27 décembre

Côte d'Ivoire : le PPA-CI ne participera pas aux législatives du 27 décembre

Dans un communiqué publié le jeudi 6 novembre, le parti d’opposition a justifié sa décision par l’absence de conditions pour un scrutin crédible et par un climat politique tendu, marqué par la répression et le harcèlement judiciaire.

À l’issue d’une réunion tenue le jeudi 6 novembre, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par l’ancien président Laurent Gbagbo, a annoncé son retrait des prochaines élections législatives. Dans un communiqué publié dans la soirée, la formation d’opposition justifie cette décision par deux motifs principaux : l’absence de conditions garantissant un scrutin crédible et un climat politique jugé trop tendu, marqué par la « répression », les « persécutions » et le « harcèlement judiciaire ».

Lors de cette réunion, Laurent Gbagbo a plaidé pour un report du scrutin prévu le 27 décembre 2025, estimant que le contexte actuel ne permet pas une compétition équitable. À l’inverse, le PDCI de Tidjane Thiam, allié du PPA-CI au sein du Front commun, a confirmé sa participation à ces élections.

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L’arrestation du vice-président du PPA-CI

Dans un climat déjà tendu, le vice-président du PPA-CI, Damana Pickass, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt le jeudi 6 novembre. Selon le procureur de la République, Oumar Braman Koné, il est poursuivi pour des « actes terroristes » en lien avec la dernière présidentielle. Damana Pickass, arrêté deux jours plus tôt près d’Abidjan, est accusé d’avoir incité à l’insurrection et au renversement des institutions.

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Des accusations lourdes et contestées

Proche de Laurent Gbagbo et figure de l’aile dure du parti, Damana Pickass est également visé pour « assassinat », « participation à un mouvement insurrectionnel », « complot contre l’État » et « atteinte aux opérations électorales ». Son avocate, Roselyne Serikpa, a dénoncé des charges « exagérées » et réclamé sa libération immédiate, précisant que son client risque la prison à perpétuité.

Ce n’est pas la première fois que le dirigeant est inquiété par la justice : en début d’année, il avait été condamné à dix ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État dans une autre affaire datant de 2021, sans avoir été incarcéré faute de mandat de dépôt.

Lire :  Côte d’Ivoire : élections législatives prévues le 27 décembre

Une opposition mobilisée malgré tout

Le PPA-CI appelle désormais ses partisans à manifester samedi prochain pour protester contre les violences électorales et exiger la libération de ses militants. Pendant ce temps, le président Alassane Ouattara, réélu pour un quatrième mandat, doit prêter serment le 8 décembre, conformément aux dispositions de la Constitution ivoirienne.

Notre Afrik avec AFP

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