Centrafrique : Anicet-Georges Dologuélé renonce à la nationalité française pour la présidentielle

Centrafrique : Anicet-Georges Dologuélé renonce à la nationalité française pour la présidentielle

Dans une déclaration faite ce 1ᵉʳ septembre, le politicien de 68 ans qualifie ce choix de « douloureux », tout en affirmant qu’il répondait à sa volonté de diriger son pays.

À quelques mois de l’élection présidentielle prévue en décembre, l’opposant centrafricain Anicet-Georges Dologuélé a annoncé, ce lundi 1ᵉʳ septembre, avoir abandonné sa double nationalité, notamment la nationalité française, afin de respecter les conditions d’éligibilité imposées par la nouvelle Constitution.

Dans une déclaration, il a qualifié cette décision de « douloureuse », mais motivée par une ambition de diriger son pays. S’il n’a pas encore officialisé sa candidature, l’ancien Premier ministre affirme être « le chef de file de l’opposition » et se dit « fier d’avoir porté la nationalité française ».

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Une Constitution taillée sur mesure

Depuis la réforme constitutionnelle de 2023, adoptée par référendum sous l’impulsion du président Faustin Archange Touadéra, la double nationalité est interdite pour les candidats à la présidentielle. Cette modification a également permis au président sortant de se présenter pour un troisième mandat, malgré les critiques. L’opposition, réunie dans le Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC), avait boycotté ce référendum, dénonçant une manœuvre antidémocratique.

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Âgé de 68 ans, Anicet-Georges Dologuélé n’en est pas à sa première tentative présidentielle. En 2015-2016, après des années de conflit armé, il était considéré comme favori mais s’était incliné face à Touadéra. Lors du scrutin présidentiel de 2020, il avait recueilli 21,69 % des voix, arrivant deuxième. Un scrutin entaché par une faible participation (moins d’un électeur sur trois), en raison de l’insécurité généralisée. À l’époque, Dologuélé avait refusé de reconnaître la réélection du président sortant.

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Né en 1957 à Bozoum, dans le nord-ouest de la Centrafrique, l’homme politique a suivi des études supérieures en France avant d’entamer une carrière brillante au sein des institutions financières africaines. Il a notamment été représentant de la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale) auprès de la France et de l’Union européenne à partir de 1991, puis ministre des Finances en 1997. Entre 1999 et 2001, il a occupé le poste de Premier ministre sous la présidence d’Ange-Félix Patassé. Par la suite, il a dirigé la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) avant de créer son propre cabinet de conseil à Paris en 2010.

Notre Afrik avec AFP

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