David Leyssens, qui occupe également le poste de numéro deux à l’ambassade de Belgique, est accusé d’avoir partagé la une satirique du journal sud-africain The Continent, traitant des pénuries chroniques de carburant dans le pays.
Un nouveau bras de fer diplomatique s’est ouvert entre le Burundi et la Belgique, après que David Leyssens, directeur pays de l’agence de coopération Enabel, a été déclaré persona non grata par les autorités burundaises. Selon des sources diplomatiques citées vendredi, la mesure d’expulsion fait suite à une publication sur ses réseaux sociaux jugée offensante par Bujumbura.
Le diplomate belge, qui occupe également le poste de numéro deux à l’ambassade de Belgique au Burundi, est accusé d’avoir partagé sur ses réseaux sociaux la une satirique du journal sud-africain The Continent, traitant des pénuries chroniques de carburant dans le pays. Sur cette couverture, le président burundais Evariste Ndayishimiye est représenté hilare, tentant de ravitailler un vieux bus immobilisé, illustrant de façon ironique la crise énergétique persistante.
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Dans son commentaire accompagnant la publication, David Leyssens écrivait en anglais : « Le Burundi est en couverture de The Continent cette semaine ». Bien que les publications aient depuis été supprimées, des captures d’écran circulent toujours, notamment via l’AFP.
Une expulsion formalisée par les autorités burundaises
Jeudi, le ministère burundais des Affaires étrangères a officiellement informé l’ambassade de Belgique de la décision d’expulser David Leyssens. Il a été sommé de quitter le territoire sous 48 heures, selon un diplomate européen en poste à Bujumbura, ayant requis l’anonymat.
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Une source interne à la diplomatie burundaise a confirmé l’information, tout en dénonçant un manque de respect de la part du diplomate. « Une personne jouissant d’un statut diplomatique ne peut se permettre de relayer une caricature qui ridiculise le pays hôte. C’est un comportement irresponsable », a déclaré Joseph Havyarimana, membre influent de la jeunesse du parti au pouvoir sur le réseau X (anciennement Twitter).
Notre Afrik avec AFP
