Depuis 2009, ce conflit a fait plus de 40 000 victimes et entraîné le déplacement de près de deux millions de personnes dans le nord-est du Nigéria.
Depuis plus de quinze ans, la lutte contre les groupes jihadistes dans la région du lac Tchad est entravée par un manque de coordination militaire et des relations tendues entre les pays concernés. Ce conflit, initié par Boko Haram en 2009, a causé la mort de plus de 40 000 personnes et a déplacé environ deux millions de personnes dans le nord-est du Nigéria. Le groupe a donné naissance à d’autres factions jihadistes comme l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Le conflit s’est étendu aux pays voisins, dont le Tchad, le Cameroun et le Niger, provoquant une crise humanitaire majeure.
Mahamat Idriss Deby Itno dans la région du lac avec des soldats
Le lac Tchad, partagé par ces quatre pays, est devenu un bastion pour les groupes jihadistes, perturbant les activités économiques essentielles telles que la pêche, l’agriculture et l’élevage pour les 40 millions d’habitants de la région. Cette violence s’ajoute à l’épuisement des ressources naturelles, avec une perte de 90 % du volume du lac depuis les années 1960 en raison du réchauffement climatique et de la mauvaise gestion des ressources. Depuis 2013, une coalition militaire régionale, la Force multinationale mixte (FMM), composée des armées de ces pays, combat les jihadistes, mais des tensions persistantes compromettent l’efficacité de cette lutte.
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Des accusations de manque de coordination entre les pays
Lors d’un sommet régional à Maiduguri, dans le nord-est du Nigéria, le gouverneur tchadien Saleh Tidjani Haggar a dénoncé le manque de coopération militaire et d’échanges d’informations entre les pays impliqués. Il a accusé ses voisins de permettre aux groupes islamistes de maintenir des bases sur leur territoire, facilitant ainsi leurs attaques contre le Tchad.
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Le Tchad a menacé de quitter la FMM après la perte de dizaines de militaires dans une attaque l’année dernière, en raison de l’absence de mutualisation des efforts entre les pays. Le gouverneur de la région de Diffa, au Niger, Mahamadou Ibrahim Bagadoma, a quant à lui insisté sur le fait que toute coopération ne pourrait avoir lieu que si les ingérences étrangères, notamment du Nigeria, cessent.
Un appel à l’unité
Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu, lors du sommet, a averti que les divisions régionales ne servent que les intérêts des jihadistes. Il a souligné les conséquences négatives d’un manque de coopération et de sincérité et a insisté sur l’importance de l’unité face à la menace jihadiste. Bola Tinubu a également mis en garde contre la désinformation et la méfiance entre les pays de la région. Par ailleurs, le général nigérian Christopher Musa a exprimé son désir de voir le Niger réintégrer la FMM, soulignant l’importance d’unité et de coopération pour vaincre Boko Haram. Mamman Nuhu, directeur de la Commission du bassin du lac Tchad, ajoute que la victoire contre Boko Haram est essentielle pour restaurer la paix et la prospérité dans la région.
Notre Afrik avec AFP
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