Le rapport publié par la Cour des comptes remet en cause les déclarations du régime précédent et soulève des préoccupations sur la transparence des finances publiques.
Entre 2019 et 2024, sous le gouvernement de l’ex-président Macky Sall, la Cour des comptes a relevé plusieurs anomalies dans la gestion des finances publiques du Sénégal. Ces irrégularités touchent notamment les chiffres relatifs à la dette et au déficit budgétaire. Le rapport publié remet en cause les déclarations du régime précédent et soulève des préoccupations sur la transparence des finances publiques.
L’ancien président Macky Sall
Ce rapport intervient après que le Premier ministre Ousmane Sonko ait accusé fin septembre 2024 le gouvernement de Macky Sall d’avoir falsifié les chiffres financiers, notamment ceux concernant la dette et le déficit budgétaire, en particulier dans les communications adressées aux partenaires internationaux. Selon la Cour des comptes, l’encours total de la dette publique s’élevait à 18 558,91 milliards de FCFA à la fin de l’année 2023, soit 99,67 % du PIB, un montant supérieur à celui annoncé par l’ex-régime.
Concernant le déficit budgétaire, le rapport révèle que celui annoncé par l’ex-gouvernement était bien inférieur à celui recalculé par la Cour, avec un écart notable : 12,3 % du PIB pour 2023, contre 4,9 % indiqué par les autorités précédentes. Ces chiffres ont été jugés alarmants par Ousmane Sonko, qui qualifiait fin décembre la situation des finances publiques de « catastrophique », évoquant un déficit de 10,4 % du PIB et une dette représentant 76,3 % du PIB.
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Les anomalies financières et leurs implications
La Cour des comptes a mis en lumière plusieurs problèmes majeurs, notamment des « discordances » dans les chiffres relatifs à la dette publique et des anomalies dans la gestion des financements de certains projets publics. Elle a également relevé des manquements dans la gestion des dépôts bancaires de l’État, ainsi qu’une importante dette bancaire contractée en dehors du circuit budgétaire et non mentionnée dans les comptes publics. Des tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés par l’ancien gouvernement ont aussi été observés. Les faits révélés par la Cour des comptes sont qualifiés de « fautes de gestion », voire d’infractions à caractère pénal, qui pourraient donner lieu à des actions judiciaires ou à des référés, selon l’évolution des enquêtes.
Réactions et conséquences politiques
Le rapport a suscité de vives réactions, notamment de la part de l’ex-gouvernement. Le porte-parole de la présidence actuelle, Ousseynou Ly, a dénoncé un état de « finances publiques hachées », affirmant que le pays avait été « mis à genoux » par les anciennes autorités. De son côté, un porte-parole du FMI a confirmé que le Fonds monétaire international avait suspendu son programme d’aide en attendant la validation du rapport d’audit par la Cour des comptes et qu’aucune négociation sur un nouveau programme ne serait envisagée avant la clarification de la situation par le gouvernement sénégalais.
Lire : Sénégal : 1 000 milliards de Fcfa pour stimuler les PME et PMI
Certains partisans de l’ex-président Macky Sall ont réagi vivement, comme Youssou Diallo, qui a remis en question le rôle de la Cour des comptes pendant la période en question. Il a également exprimé des doutes sur le fonctionnement de ces institutions, suggérant la démission des dirigeants de la Cour. Le président élu Bassirou Diomaye Faye, qui a pris ses fonctions en mars, prône une rupture avec les pratiques de l’ancien système. Il a désigné Ousmane Sonko comme chef du gouvernement, malgré son inéligibilité, et a présenté un plan de développement ambitieux pour les cinq prochaines années, s’inscrivant dans une stratégie à long terme de 25 ans.
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