Sécurité : le Mali crée un commandement spécial contre les attaques djihadistes

Ce nouveau dispositif militaire vise à améliorer la coordination entre les unités d’élite mobilisées dans la lutte contre les groupes armés actifs dans le pays.

Confronté à une situation sécuritaire de plus en plus critique, le gouvernement malien a annoncé, le mercredi 18 juin 2025, la création d’un commandement des opérations spéciales (COS). Ce nouveau dispositif militaire a pour objectif de renforcer la coordination des unités d’élite engagées dans la lutte contre les groupes armés opérant dans le pays.

Présentée en Conseil des ministres par le ministre de la Défense, cette initiative marque une étape dans la réorganisation des forces armées maliennes. Le texte de loi adopté officialise la fusion de quatre entités stratégiques dont le bataillon des forces spéciales, l’unité antiterroriste, la force d’intervention aérienne et le groupement de reconnaissance. Ces unités, jusqu’alors dispersées, seront désormais regroupées sous une seule autorité centrale.

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Le COS agira comme un centre nerveux de planification et de conduite opérationnelle, destiné à accroître la synergie entre les différentes branches de l’armée. Cette réforme s’inscrit dans une dynamique de modernisation militaire amorcée ces derniers mois, avec pour objectifs principaux : l’amélioration de la coordination interarmées, une logistique renforcée et une efficacité accrue sur le terrain.

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Une violence persistante sur plusieurs fronts

Cette annonce intervient dans un climat sécuritaire particulièrement tendu. Le début du mois de juin a été marqué par une série d’attaques meurtrières dans le nord et le centre du pays. À Boulikessi, une attaque attribuée au groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) aurait entraîné la mort de plusieurs soldats maliens. Quelques jours plus tard, un convoi russo-malien a été visé près d’Anoumalane (région de Kidal), causant des pertes humaines importantes et la possible destruction d’un avion de chasse russe. À Tombouctou, une autre attaque a également fait de nombreuses victimes civiles et militaires.

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Selon le Global Terrorism Index 2025, plus de 50 % des décès liés au terrorisme dans le monde ont été recensés au Sahel en 2024, dont environ 1 532 morts au Mali, un chiffre en nette augmentation. Les autorités maliennes espèrent que le COS permettra de renforcer la capacité d’action de l’armée sur le terrain, en rendant les réponses aux attaques plus rapides et mieux coordonnées. Toutefois, plusieurs questions restent en suspens : aucune date de mise en service n’a été communiquée, et les ressources humaines et matérielles affectées à ce nouveau commandement n’ont pas été précisées.