Dans des sorties médiatiques, la co-présidente du conseil d’administration de l’association qui est attendue chez le préfet du Wouri le lundi 16 décembre dénonce un « grossier mensonge ».
Le vendredi 6 décembre 2024, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a publié un arrêté suspendant cinq organisations non gouvernementales (ONG) pour une durée de trois mois. Ces ONG sont accusées par le Minat de « blanchiment de capitaux » et de « financement du terrorisme ». Parmi elles figure le Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac), dont la co-présidente du conseil d’administration est Me Alice Nkom. Suite à l’arrêté du Minat, les locaux de l’association ont été scellés. Cependant, Me Alice Nkom a brisé ces scellés, arguant qu’ils avaient été apposés de manière illégale.
Bris des scellés
Dans une interview accordée à Télé’asu, Me Alice Nkom déclare qu’ « on ne peut pas imaginer qu’une institution dans laquelle je travaille, aux côtés du président de la Commission africaine des droits de l’homme, soit qualifiée de banditisme ou accusée de blanchiment d’argent ». « Pour qui nous prennent-ils ? Pour des membres du gouvernement qui vident les caisses de l’État et nous placent, nous, le peuple, dans des situations extrêmement difficiles, tout en blanchissant leur argent en toute tranquillité ici et ailleurs ? Je défendrai cet honneur jusqu’à ma mort, s’il le faut », rajoute-t-elle.
Après cet acte, Me Alice Nkom a reçu une convocation de Sylyac Marie Mvogo, préfet du Wouri. Concernant cette interpellation, elle affirme qu’elle ne répondrait pas à une convocation illégale, soulignant que les convocations doivent respecter des procédures légales, notamment en laissant un délai suffisant pour y répondre. Elle estime aussi que la manière dont la convocation lui a été envoyée était une provocation et a donc choisi de ne pas s’y conformer.
Me Alice Nkom défend le Redhac
Dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI) ce jeudi 12 décembre 2024, Me Alice Nkom a fermement rejeté les accusations du Minat. Elle qualifie ces allégations de « mensonges flagrants » et précise que le Redhac se concentre principalement sur la surveillance des détournements de fonds publics par les ministres et la gestion des finances de l’État. La co-présidente du conseil d’administration du Redhac précise également que l’association a attaqué l’arrêté du Minat en saisissant les tribunaux pour excès de pouvoir. Elle a exprimé son intention de continuer le combat jusqu’à ce que l’association soit rétablie dans ses droits, rappelant que, tant que le recours n’a pas été examiné, l’exécution de l’arrêté est suspendue, ce qui lui permet de reprendre ses activités.
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En réponse à la demande du Minat concernant la soumission des rapports annuels d’activités et financiers des ONG et associations, Me Alice Nkom a posé la question de savoir si le Minat dispose des moyens pour mener à bien cette action. « Si nous devons fournir ces documents, le Minat dispose-t-il des moyens nécessaires pour vérifier cela sur le terrain, en examinant les documents et en faisant les démarches appropriées ? », dit-elle avant de rajouter que « la liberté d’expression ne doit pas être soumise à une ingérence abusive et intimidante du ministre dans le fonctionnement d’une association ; nous sommes une association et nous agissons en toute liberté ».
Les accusations du Minat
D’après le Minat, les associations et ONG affectées par la décision de suspension ont perçu environ 16 milliards de Fcfa, soit 24 millions d’euros, alors que les activités déclarées sur le terrain ne justifient que 400 millions de Fcfa.
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Atanga Nji estime que ces sommes ne correspondent pas aux actions réellement menées sur le terrain par ces associations. « C’est le ministre qui ne veut pas voir, on a scrupuleusement respecté les textes ; quand le Redhac a commencé ses activités il y a 14 ans, monsieur Atanga Nji n’était pas ministre, et il y avait bien un ministre de l’Administration territoriale ; lui il arrive 14 ans après et il veut montrer que rien n’a été fait par ses prédécesseurs », a relevé Me Alice Nkom.
Sonia Feugap
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