L’avocat français a fait cette déclaration lors d’une interview accordée à la chaine de télévision France 24 le jeudi 26 septembre 2024.
Lors d’une interview accordée à France 24 ce jeudi, Robert Bourgi, avocat français et ancien conseiller officieux de l’Élysée pour les affaires africaines, a révélé que Laurent Gbagbo, et non Alassane Ouattara, aurait été le véritable vainqueur de l’élection présidentielle ivoirienne de 2010. « Vous me donnez l’occasion de soulager ma conscience », a confié au journaliste qui était à ses côtés Robert Bourgi, visiblement ému. Il a relaté son rôle dans les coulisses des relations politico-diplomatiques entre Paris et Abidjan à cette époque, marquée par de profondes tensions.
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Selon l’avocat, il a été à la fois témoin et acteur des intrigues politiques qui ont abouti à l’éviction de Laurent Gbagbo. « J’ai participé à une trahison, bien que je l’aie toujours désapprouvée », a-t-il exprimé avec un ton de regret. Il affirme que Laurent Gbagbo avait effectivement remporté les élections de 2010, victoire validée par le Conseil constitutionnel ivoirien, la plus haute autorité juridique du pays. « J’ai assisté aux derniers moments de la présidence de Gbagbo avec Nicolas Sarkozy ; nous savions que Gbagbo avait gagné les élections, comme Jean Ping à Libreville le savait également ; c’était Gbagbo, pas Ouattara, qui avait triomphé », a-t-il déclaré.
Tentatives de négociation et refus de Laurent Gbagbo
Bourgi a également révélé l’existence d’une tentative de négociation pour convaincre Gbagbo de quitter le pouvoir en échange de divers privilèges. « Sarkozy m’a convoqué à l’Élysée et m’a demandé d’appeler Laurent Gbagbo pour lui proposer de partir ; en échange, il aurait un statut d’ancien chef d’État, une rente de 30 millions de FCFA, une voiture avec escorte, et une chaire universitaire s’il le souhaitait ». Laurent Gbagbo aurait cependant rejeté catégoriquement cette proposition, déclarant « Dis à Sarkozy que je serai son Mugabe ».
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Suite à ce refus, Sarkozy aurait réagi fermement, déclarant qu’il allait « vitrifier » Laurent Gbagbo, selon l’avocat. Quelques jours plus tard, l’armée française est intervenue en Côte d’Ivoire, entraînant l’arrestation de Laurent Gbagbo, qui fut ensuite transféré à la Cour pénale internationale à La Haye. La crise postélectorale qui a suivi cette élection contestée a causé au moins 3 000 morts et des milliers de disparus, selon des chiffres des Nations Unies. Il a fallu une intervention militaire française, mandatée par l’ONU, pour mettre un terme au conflit en avril 2011.
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