L’armée a annoncé avoir déjoué une opération menée par des étrangers et des Congolais visant à déstabiliser Kinshasa.
« Une tentative de coup d’État a été étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité », a affirmé le général Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de RDC (FARDC), dans un message à la télévision nationale dimanche 19 mai 2024. « Cette tentative a impliqué des étrangers et des Congolais qui ont tous été mis hors d’état de nuire, leur chef y compris », a-t-il ajouté. Selon les autorités, des citoyens américains seraient fortement impliqués. L’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, s’est déclarée sur X très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués dans ces événements. « Soyez assurés que nous coopérons avec les autorités de la RDC », a-t-elle dit.
L’annonce du porte-parole du gouvernement est intervenue alors que des tirs d’armes automatiques avaient été entendus en fin de nuit aux abords du palais de la Nation, qui abrite des bureaux du président Félix Tshisekedi. C’était après l’attaque par des hommes armés du domicile du ministre de l’Économie, Vital Kamerhe, situé à proximité, dans la commune de la Gombe, au bord du fleuve Congo. Dans une vidéo filmée par les assaillants et postée sur les réseaux sociaux, on pouvait voir ces derniers brandir le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu Sese Seko, renversé en 1997. « Le temps est arrivé. Vive le Zaïre, vive les enfants de Mobutu », lançait en lingala Christian Malanga, celui qui paraissait être leur chef, un Congolais de la diaspora, ancien militaire, vivant aux États-Unis. « Félix est tombé (…), nous sommes vainqueurs », proclamait cet homme, qui aurait été par la suite tué par l’armée.
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Dimanche en début de soirée, aucun bilan officiel des pertes orchestrées par ce coup d’État déjoué n’avait été donné, de même que le nombre d’arrestations. Selon l’ambassadeur du Japon, qui avait communiqué tôt dimanche matin sur X, deux policiers et un assaillant sont morts lors de l’attaque contre le domicile de Vital Kamerhe, qui n’a pas été touché. Selon le gouvernement, un projectile est tombé malencontreusement de l’autre côté du fleuve, dans un quartier de Brazzaville, faisant quelques blessés légers.
Dimanche en journée, bien que la situation soit revenue au calme à Kinshasa, les populations avaient du mal à se déplacer. « J’ai un peu peur de circuler comme ça à la Gombe, il n’y a pas beaucoup de monde… Mais je suis obligé d’écouler ma marchandise », a indiqué non loin du palais de la Nation Jean-Mbuta, un marchand de pain. Papa Fely, chauffeur de taxi, lui, n’avait pas peur, mais déplorait que des gens réfléchissent à régler leurs problèmes en prenant les armes. « Une enquête sérieuse et approfondie est nécessaire pour faire toute la lumière sur ce grave incident », a demandé dans un communiqué le mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement), qui s’interroge notamment sur l’apparente facilité avec laquelle des hommes lourdement armés ont pu entrer dans le palais de la Nation.
Cet événement de Kinshasa survient cinq mois après la réélection du président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019. L’ « Union sacrée », la coalition de partis qui le soutient a par obtenu 90 % des sièges de députés aux législatives organisées le 20 décembre dernier. Cet incident soulève beaucoup de questions sur fond de tensions politiques et de conflits dans l’Est. Le pays est confronté dans cette partie à une grave crise sécuritaire, avec une rébellion du M23 (soutenue par le Rwanda) qui occupe de vastes pans de territoire de la province du Nord-Kivu.
Tatiana Kuessie avec l’AFP
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