Les rebelles se sont établis dans cette zone après plusieurs affrontements avec les forces armées congolaises mardi 30 avril 2024.
Le M23 a pris le contrôle de la cité minière de Rubaya dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), après de violents combats contre les forces gouvernementales, ont indiqué des sources locales le mercredi 1er mai 2024. « Rubaya est sous contrôle du M23 depuis hier soir. Nous, nous avons quitté la ville hier après-midi », a déclaré à l’AFP un responsable de la police congolaise, sous couvert d’anonymat.
Dès mardi, des habitants interrogés par téléphone par l’AFP depuis Goma indiquaient que les rebelles étaient entrés dans le centre-ville après une matinée de combats. Selon un porte-parole des « patriotes », (wazalendo, en swahili), un groupe armé combattant le M23 aux côtés de l’armée congolaise, les affrontements auraient fait plusieurs morts. Un responsable dans un centre de santé a chiffré à trois le nombre de morts chez les civils, soit une femme et deux hommes. Il a aussi dénombré sept blessés par balles parmi lesquels un enfant. Côtés combattants, une dizaine d’hommes armés auraient été tués.
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Cette cité minière située à l’Est de la RDC ainsi prise en otage est convoitée pour sa richesse en coltan. Ce minerai stratégique pour l’industrie électronique est notamment extrait des mines de Rubaya, dans le territoire de Masisi de la province du Nord-Kivu, située à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale provinciale Goma. « Les rebelles ont récupéré des colis de cobalt qui étaient en possession de mineurs artisanaux », explique le porte-parole des « Patriotes ». Selon des témoins, les rebelles auraient demandé aux habitants de vaquer normalement à leurs occupations et, à ceux qui possèdent une arme, de la leur remettre.
Les rebelles du M23 (pour « Mouvement du 23 mars ») ont repris les armes fin 2021 après plusieurs années de sommeil. Ils se sont emparés de larges pans du territoire du Nord-Kivu, allant jusqu’à encercler presque entièrement Goma. « Le M23 continue d’avancer vers le nord du Nord-Kivu mais aussi vers le Sud-Kivu », avait déclaré Bruno Lemarquis, le coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC mardi 30 avril dernier lors d’un briefing de presse.
Notre Afrik avec l’AFP
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