RD Congo : près de 60 000 déplacés à Obokote en raison des affrontements

Depuis des mois, Obokote, à 45 km de Lubutu, accueille des milliers de déplacés fuyant les combats entre les FARDC et le M23 au Nord et Sud-Kivu.

Plus de 60 000 déplacés y ont trouvé un abri de fortune, mais dans des conditions inhumaines. Manque de nourriture, absence de soins médicaux, eau insalubre… l’urgence humanitaire est criante, tandis que l’aide peine à arriver.

Un afflux massif dans des conditions précaires

Le rapport du premier trimestre 2025 de la zone de santé d’Obokote est sans appel. Dès janvier, plus de 6 380 personnes avaient déjà trouvé refuge dans la région. Mais à partir du 14 mars, l’arrivée de déplacés s’est intensifiée, venant de Walikale, Mubi, Biruwe, Ondofia, Makana, Oso et Lubutu. Cette population, majoritairement constituée de femmes et d’enfants, survit dans des conditions extrêmes.

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Sans infrastructures adaptées, les déplacés dorment où ils peuvent : chez des familles d’accueil, dans des écoles, des églises, des maisons abandonnées, voire en pleine forêt. La promiscuité et le manque d’hygiène aggravent une situation déjà dramatique. Les femmes, particulièrement vulnérables, sont victimes de violences sexuelles, tandis que des maladies telles que le paludisme, la fièvre typhoïde et la diarrhée se propagent rapidement.

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Des besoins urgents et une absence de réponse

L’urgence humanitaire à Obokote nécessite une intervention immédiate. L’accès à l’eau potable est un défi majeur, les sources étant insuffisantes ou contaminées. La nourriture manque cruellement, exposant les déplacés à la malnutrition. Les infrastructures sanitaires sont dépassées. En effet, il n’y a pas assez de latrines, le personnel médical est submergé et les médicaments viennent à manquer. Face à cela, plusieurs actions prioritaires doivent être mises en place, notamment le renforcement des structures sanitaires existantes, le déploiement de cliniques mobiles et la mise en place d’un système de surveillance épidémiologique efficace.

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La situation est tout aussi critique dans la zone de santé voisine de Lubutu, où les déplacés affrontent les mêmes difficultés. Pourtant, malgré l’ampleur du drame, l’aide humanitaire tarde à arriver.