RD Congo : la mine d’étain de Bisie redémarre après un mois d’arrêt

Après une suspension temporaire pour des raisons sécuritaires, la société Alphamin Resources Corp. relance progressivement les opérations à sa mine d’étain de Bisie, située dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu.

Cette reprise annoncée par l’opérateur le 9 avril dernier intervient à la suite du retrait des groupes armés, notamment le M23, vers les localités de Nyabiondo et Masisi, situées à plus de 130 kilomètres du site minier.

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Évacuée à la mi-mars 2025 face aux tensions dans la région, la mine avait toutefois poursuivi ses activités de maintenance ainsi que l’exportation de concentré d’étain. La société canadienne a annoncé un redéploiement par phases de son personnel, dans un souci de prudence et de sécurité. Cette relance s’inscrit dans un contexte économique mondial où la demande en étain reste forte, notamment dans les secteurs de l’électronique et de la technologie.

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Une production en hausse malgré la crise

Malgré l’interruption partielle des opérations, les chiffres témoignent de la résilience de la mine de Bisie. Entre le 1er janvier et le 8 avril 2025, environ 4 500 tonnes d’étain contenu ont été exportées, avec 280 tonnes encore en transit. À la date du 13 mars, jour de la suspension, la production du premier trimestre s’élevait déjà à 4 270 tonnes.

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L’année 2024 avait été particulièrement fructueuse pour Alphamin Resources, qui avait enregistré une production annuelle record de 17 324 tonnes d’étain, en hausse de 38 % par rapport à 2023. Cette performance avait été rendue possible grâce à la mise en service de l’usine de traitement de Mpama South en mai 2024. Pour 2025, l’entreprise ambitionne de franchir le cap des 20 000 tonnes, consolidant ainsi sa place de leader dans l’industrie congolaise de l’étain.

Entre espoir économique et incertitude sécuritaire

Cette reprise représente un signal positif pour l’économie congolaise, fortement dépendante du secteur minier. Toutefois, la stabilité à long terme des activités dépendra de l’évolution du contexte sécuritaire dans l’est de la RDC, encore marqué par une forte volatilité.