Conflit RDC

RD Congo : Kinshasa accuse le M23 de massacres et d’enlèvements à Goma

POLITIQUE
image goes here
Notre Afrik
Publié le 15 mai 2025
post image

Les autorités pointent du doigt de graves abus, incluant des exécutions arbitraires, des viols, des actes de torture, des pillages et des restrictions sévères à la liberté de déplacement.

Dans un communiqué officiel publié ce mercredi 14 mai, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RD Congo) a imputé aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) la mort de 107 civils et l’enlèvement de plus de 4 000 personnes, au cours d’opérations menées du 10 au 13 mai 2025 dans la ville de Goma. D’après les autorités congolaises, les victimes auraient été arbitrairement assimilées à des membres des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), des Forces armées de la RDC (FARDC) ou encore des miliciens Wazalendo. Ces civils, pour la plupart des hommes et des garçons, auraient été enlevés de force, entassés dans des camions et emmenés vers une destination encore inconnue.

RD Congo : Kinshasa accuse le M23 de massacres et d’enlèvements à Goma

Le gouvernement dénonce une série de violations graves des droits humains et signale notamment des exécutions extrajudiciaires, des viols, des actes de torture, des pillages et des restrictions à la liberté de mouvement. Ces abus ont été commis dans plusieurs quartiers de Goma, dont Ndosho, Mugunga, Lac Vert, Katoyi, Majengo, Sake et Kimoka, ainsi que dans certaines localités du territoire de Masisi. Le communiqué évoque également des intrusions dans des structures sanitaires, perturbant l’accès aux soins.

Téléchargez l’application pour ne rien rater de l’actualité

Téléchargez l’application pour ne rien rater de l’actualité

📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP

En parallèle, Kinshasa accuse le Rwanda de faciliter l’installation de familles rwandaises sur le sol congolais, munies de cartes d’identité rwandaises. Une situation que le gouvernement considère comme une tentative délibérée de repeuplement ethnique dans les zones actuellement sous occupation militaire du M23, renforçant ainsi les soupçons d’un plan d’annexion ou de déstabilisation démographique.

Appel à la justice

Face à la gravité des faits, les autorités congolaises déclarent avoir engagé un suivi rapproché de la situation et appellent à des poursuites judiciaires pour que les responsables rendent des comptes. Le gouvernement exhorte la justice nationale et internationale à agir, afin de garantir que les droits du peuple congolais soient respectés et protégés.

Lire : RD Congo : la SADC retire ses troupes de Goma

Depuis le lancement de leur offensive en janvier 2025, les rebelles du M23 ont pris le contrôle de Goma depuis maintenant près de cinq mois et ont étendu leur domination à plusieurs territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Les zones sous leur emprise restent plongées dans une insécurité chronique, marquées par des violences répétées et une dégradation alarmante de la situation humanitaire.

Articles similaires

image goes here
POLITIQUE

La haute cour rwandaise a rejeté mardi l’appel de la figure de l’opposition qui réclamait l’annulation de ses condamnations antérieures.   l’opposant rwandais bernard ntaganda ne va pas être parmi les candidats de la présidentielle qui aura lieu le 15 juillet prochain. l’homme politique est disqualifié. « la haute cour a conclu que bernard ntaganda...

Politique Linguistique
image goes here
POLITIQUE

Dans le cadre de la nouvelle charte de la transition signée par abdourahamane tiani, le français, jadis langue officielle, est désormais reléguée au statut de langue de travail. adoptée le 26 mars 2025, la nouvelle charte de la refondation sert de texte fondamental pendant la période de transition politique. son article 12, section 3, précise...

justice
image goes here
POLITIQUE

L’auteur de 80 ans, très critique envers alger, est détenu depuis novembre 2024 pour atteinte à la sûreté de l’etat. la sentence sera connue le 27 mars. une peine de dix ans de prison et une amende de 1 million de dinars (environ 6 887 euros) ont été réquises, jeudi 20 mars, contre boualem sansal,...

élections
image goes here
POLITIQUE

Cette approbation confirme la victoire du cndd-fdd, qui a décroché 108 des 111 sièges de l’assemblée nationale lors des élections du 5 juin dernier. ce vendredi 20 juin, la cour constitutionnelle du burundi a confirmé les résultats des élections législatives tenues le 5 juin dernier. les recours introduits par certains partis d’opposition ont été rejetés,...

logo
© 2025 All rights reserved. Powered by Samori Media Connection