La nouvelle instance électorale, baptisée Direction générale des élections (DGE), a été créée par décret du président de la transition, Mamadi Doumbouya.
La Guinée a instauré le weekend dernier une nouvelle structure en charge des élections. Nommée Direction générale des élections (DGE), cette instance a été mise en place par décret présidentiel signé par le chef de la transition, Mamadi Doumbouya. La DGE se substitue désormais à l’ancienne Commission électorale nationale indépendante (CENI). Elle devient l’unique entité habilitée à organiser les élections et les référendums sur l’ensemble du territoire national.
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Contrairement à la CENI, qui était censée fonctionner de manière autonome, la DGE est placée sous l’autorité directe du ministère de l’Administration territoriale. Ce changement marque un recentrage du processus électoral dans le giron de l’exécutif, avec pour conséquence une disparition totale de l’ancienne architecture électorale pluraliste. Le décret de création de la DGE a été diffusé en intégralité sur les antennes de la télévision nationale, juste après l’annonce de la tenue d’un référendum constitutionnel prévue en septembre et l’organisation de tous les scrutins exclusivement au ministère de l’Administration territoriale.
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Une nomination unilatérale des responsables électoraux
La méthode de désignation des responsables de la nouvelle DGE suscite de vives critiques. En effet, tous les cadres de la DGE (du directeur général jusqu’aux responsables locaux) sont nommés directement par le président de la transition. Cependant, cette centralisation du pouvoir décisionnel alimente les inquiétudes d’une partie de la classe politique guinéenne. Pour l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principale force d’opposition, cette réforme institutionnelle n’est rien d’autre qu’un moyen de verrouiller le processus électoral au profit du régime militaire. Par ailleurs, le parti y voit une stratégie destinée à consolider durablement l’autorité du général Doumbouya, arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2021.
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Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, s’est efforcé de calmer les inquiétudes. Selon lui, cette réorganisation vise à restaurer la confiance entre les citoyens et l’État, en garantissant une gestion plus professionnelle et coordonnée des élections. Il considère que l’ancienne CENI avait perdu toute crédibilité et efficacité, et que la DGE, en étant plus centralisée et mieux structurée, pourra éviter les blocages et les manipulations partisanes qui ont souvent miné les processus électoraux précédents.
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