Ce jeudi 7 novembre 2024, le quartier de Maxaquene a été le théâtre d’affrontements entre la police et des jeunes descendus dans la rue pour protester.
Quelques heures après l’appel à cesser les manifestations de Filipe Nyusi, président mozambicain sortant, à l’aube de ce jeudi 7 novembre 2024, le quartier de Maxaquene, situé près de l’aéroport de Maputo a été envahi par la fumée des gaz lacrymogènes. Une centaine de jeunes, venus participer à la manifestation pacifique organisée par Venancio Mondlane, sont immédiatement confrontés à une répression violente. Les autorités déploient des forces de l’ordre renforcées, soutenues par l’armée et l’unité d’intervention rapide, pour empêcher tout rassemblement dans la capitale. Les rues de Maputo, habituellement animées, sont désertées. Les commerçants ferment leurs échoppes, et les banques cessent leurs activités sous la pression de la montée de la tension.
Dégâts causés par les manifestations
Ces affrontements font suite aux résultats du scrutin présidentiel et parlementaire d’octobre 2024, qui ont plongé le pays dans une grave crise politique. Le principal candidat de l’opposition, Venancio Mondlane, appelle à une «marche de la liberté » pour protester contre ce qu’il considère comme des fraudes électorales. Cependant, la réponse du gouvernement est brutale, et plusieurs victimes ont déjà été signalées.
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Les scènes de répression se multiplient et, selon Human Rights Watch, au moins 18 personnes ont perdu la vie depuis le début des protestations. Ce bilan est susceptible d’alourdir à mesure que les affrontements se poursuivent dans les quartiers populaires de Maputo. Les manifestants, appelant à une « Journée de la liberté », distribuent des tracts via les réseaux sociaux pour promouvoir leur cause.
Censures et restrictions sur les réseaux sociaux
Face à l’escalade des tensions, le gouvernement mozambicain a également pris des mesures draconiennes pour contrôler l’information. L’accès à Internet est sévèrement restreint depuis plusieurs jours, rendant presque inaccessibles les réseaux sociaux. Cette coupure vise, selon les autorités, à empêcher la diffusion de contenus incitant à la violence. Cependant, des organisations de défense des droits humains, telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch, dénoncent cette mesure comme une grave violation de la liberté d’expression et d’information.
Venancio Mondlane, une opposition déterminée
Malgré l’intensification de la répression et les risques de violence, Venancio Mondlane refuse de se laisser intimider. Contraint de se cacher pour éviter l’arrestation, le leader de l’opposition continue de galvaniser ses partisans. Dans un message publié la veille de la manifestation, il invite tous les manifestants à converger vers le centre-ville pour protester pacifiquement.
Lire : Mozambique : le président sortant appelle à la fin des manifestations
Venancio Mondlane, qui a terminé deuxième lors des élections avec 20 % des voix selon les résultats officiels, dénonce des irrégularités graves dans le processus électoral et revendique la victoire. Son combat est soutenu par l’Association du barreau du Mozambique, qui met en garde contre un risque imminent de « bain de sang » si la répression se poursuit.
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