L’ex-président était jugé aux côtés de proches, dont deux anciens Premiers ministres, des ministres et des hommes d’affaires, pour blanchiment, trafic d’influence et enrichissement illicite.
Le tribunal de Nouakchott a condamné, ce mercredi 14, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à une peine de quinze ans de prison ferme en appel. Il avait été jugé en seconde instance depuis novembre 2024 pour abus de pouvoir et enrichissement illicite, après avoir amassé une fortune colossale pendant son mandat. Cette décision fait suite à une condamnation en première instance en décembre 2023, où il avait écopé de cinq ans de prison. L’ex-président comparaitait aux côtés de plusieurs anciens responsables et proches, notamment deux anciens Premiers ministres, des ministres et des hommes d’affaires, pour des accusations de blanchiment, trafic d’influence et enrichissement illicite.
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Confiscation des biens
La cour d’appel a également confirmé la confiscation des biens de Mohamed Ould Abdel Aziz et la perte de ses droits civiques. L’audience s’est déroulée sous une forte surveillance policière. Me Mohameden ould Icheddou, le coordonnateur de la défense de l’ex-président, a réagi à la décision, qualifiant le dossier de « dossier politique », un règlement de comptes et non un jugement fondé sur des faits juridiques. Par ailleurs, il a déploré des irrégularités procédurales et annoncé qu’un recours en cassation serait déposé devant la Cour suprême. Cependant, lors du prononcé de la sentence, Mohamed Ould Abdel Aziz est resté impassible. Le procureur avait requis une peine de 20 ans de prison contre l’ex-président. Cependant, la cour a rejeté les appels du parquet concernant les anciens Premiers ministres et ministres qui avaient été acquittés en première instance.
Un cas rare d’enrichissement illicite
À 68 ans, Mohamed Ould Abdel Aziz devient l’un des rares ex-présidents condamnés pour enrichissement illicite pendant son mandat. En effet, les anciens dirigeants jugés, qu’ils soient jugés au niveau national ou international, sont principalement condamnés pour crimes de guerre ou violations des droits humains.
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Cette condamnation, bien plus sévère que celle en première instance, marque une nouvelle étape dans la chute de Mohamed Ould Abdel Aziz, qui est détenu depuis janvier 2023 après plusieurs mois de détention préventive en 2021. En effet, sa situation s’aggrave sous le régime de son successeur, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, avec qui il avait été partenaire dans le coup d’État de 2008 qui l’a porté au pouvoir. Ghazouani était son ancien chef d’état-major et ministre de la Défense avant de lui succéder à la présidence en 2019, lors de la première transition démocratique non imposée par la force dans l’histoire du pays.
Le patrimoine estimé à 67 millions d’euros
Au moment de son inculpation en mars 2021, les enquêteurs avaient estimé que le patrimoine personnel de Mohamed Ould Abdel Aziz, fils de commerçant, s’élevait à 67 millions d’euros. Cela correspondait à la fortune qu’il se serait constituée en dix ans de pouvoir dans ce pays sahélien pauvre de 4,5 millions d’habitants.
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Bien que Mohamed Ould Abdel Aziz n’ait jamais nié être riche, il a toujours contesté les accusations de corruption, dénonçant une machination politique pour le faire sortir de la scène politique. Son successeur, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, s’est toujours défendu de toute ingérence dans le procès. Toutefois, l’ex-président a surpris l’audience lors de son procès en première instance en accusant son successeur de lui avoir remis deux valises remplies de plusieurs millions d’euros juste après son élection en 2019.
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