Parmi les principaux dispositifs mis en place figure un fonds de réhabilitation et de sécurisation des sites miniers artisanaux.
Le gouvernement malien a adopté plusieurs décrets qui visent à renforcer la sécurité et à organiser le secteur minier artisanal ce mercredi 26 février 2025. Cette décision est une réponse à une série d’accidents meurtriers survenus sur des sites d’orpaillage illégaux. Cette initiative a été annoncée lors du dernier conseil des ministres.

Ces décrets viennent clarifier l’organisation et le fonctionnement des fonds prévus par la loi minière d’août 2023. Parmi les principaux dispositifs, un fonds de réhabilitation et de sécurisation des sites miniers artisanaux va être mis en place pour financer la fermeture et la réhabilitation des sites abandonnés, ainsi que pour lutter contre l’utilisation de produits chimiques interdits. En plus, un autre fonds, destiné à la promotion du secteur minier, va être alimenté par les contributions des entreprises minières pour soutenir le développement des capacités locales dans ce domaine. D’autres fonds vont être alloués à l’amélioration des infrastructures minières, du transport et à la recherche géologique.

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Des réformes urgentes après des tragédies liées à l’orpaillage illégal
Ces réformes interviennent après plusieurs incidents dramatiques dus à l’orpaillage clandestin. Le 15 février, un effondrement sur le site de Bilaly Koto, dans la région de Kayes, a fait au moins 48 victimes, principalement des femmes, selon des témoins locaux. Ce site, autrefois exploité par une entreprise chinoise, avait été abandonné avant d’être investi par des orpailleurs artisanaux. Un incident similaire avait eu lieu le 29 janvier dans la commune de Kangaba, faisant plusieurs morts également.
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Le Mali, l’un des principaux producteurs d’or en Afrique, a produit 72,2 tonnes d’or en 2022, dont 6 tonnes provenant de l’orpaillage artisanal. En 2022, l’or représentait 25 % du budget national, 75 % des recettes d’exportation et 10 % du PIB. Cependant, l’exploitation artisanale reste largement informelle et expose les travailleurs à des conditions dangereuses, avec des risques d’accidents fréquents et des impacts environnementaux liés à l’usage de produits comme le mercure et le cyanure. La production d’or au Mali a chuté de 23 % en 2024. Elle est passée de 66,5 tonnes en 2023 à 51 tonnes. Cette baisse est due à une diminution des rendements ainsi qu’à des différends entre le gouvernement et les entreprises minières.
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