Malgré la suspension pour trois mois des taxes douanières américaines sur les produits exportés vers les États-Unis, l’inquiétude gagne du terrain dans les zones franches industrielles de Madagascar.
Cette décision temporaire, en attendant de nouvelles négociations avec Washington, n’a pas suffi à apaiser les craintes des 180 000 travailleurs du secteur textile, un pilier de l’économie malgache.
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Une suspension provisoire, des incertitudes persistantes
Un taux de taxation de 47 % avait été initialement annoncé par l’administration Trump, soit l’un des plus élevés d’Afrique après celui du Lesotho (50 %). La décision de suspendre ces taxes offre un répit momentané, mais ne dissipe pas l’ombre d’une crise sociale et économique majeure. Pour les autorités malgaches, les prochaines semaines seront cruciales pour convaincre les États-Unis de reconsidérer ce dispositif jugé menaçant pour un secteur qui pèse plus de 19 % du PIB national, selon l’Organisation internationale du travail.
Sur le terrain, dans les usines de textile de la capitale, le climat est tendu. Les travailleurs continuent d’honorer les commandes dans un contexte d’incertitude. « On n’a pas encore eu de commandes annulées, mais on sait bien que ça pourrait tomber dans les prochains jours », confie à RFI, Lalatiana, contremaîtresse proche de la retraite. Dans son équipe, on accélère le rythme, dans l’espoir de conserver la confiance des clients étrangers.
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Pour Andry, cadre dans une entreprise textile, l’angoisse est plus diffuse mais tout aussi réelle. Il pense aux milliers d’ouvriers peu qualifiés qui pourraient tout perdre. « Ils ont de la stabilité, des avantages sociaux. Si on leur retire les machines, ils meurent avec elles. »
Un secteur en sursis
L’industrie textile malgache repose largement sur les exportations vers les États-Unis, rendues possibles par les accords préférentiels, notamment le programme AGOA. La perte d’un accès facilité à ce marché pourrait précipiter une vague de licenciements, mettant en péril les revenus de dizaines de milliers de familles et aggravant la pauvreté déjà endémique dans le pays.
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Dans cette attente fébrile, le sort de toute une filière repose désormais sur les négociations à venir. Pour les travailleurs, chaque jour de production sauvé est une victoire temporaire. Mais sans solution durable, l’avenir du textile malgache pourrait s’effilocher à grande vitesse.
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