L’athlète botswanais, qui aura 21 ans en juin, entend prendre les rênes dans cette discipline longtemps dominée par son idole, Usain Bolt.
Aucun Africain ne pouvait se vanter d’avoir terminé parmi les trois premiers au 100 m lors d’un championnat du monde d’athlétisme jusqu’à ce que Letsile Tebogo brille l’année dernière dans un stade de Budapest, au bord du Danube, en Hongrie. Il a remporté deux médailles lors de cette compétition, une en argent au 100 m et une en bronze au 200 m, avec des chronos respectifs de 9s88 et 19s81. Des records qu’il espère surpasser aux Jeux Olympiques de Paris 2024 prévus en juillet et août prochains. Le jeune athlète a pour ambition de décrocher l’or lors de cette compétition.
La star africaine du sprint âgée de 21 ans veut ainsi se faire connaître de tous au même titre que son idole, Usain Bolt, un athlète jamaïcain bien connu de la piste de course. « Il (Bolt) est mon idole, la personne que j’admire le plus. Ce qu’il a accompli était vraiment incroyable. Chaque fois qu’il courait, je le regardais à la télévision. Tout le monde se souvient d’Usain Bolt et j’aimerais qu’ils se souviennent de moi aussi lorsque je raccrocherai mes chaussures de course », confie l’athlète basé aux États-Unis.
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La mission du sprinteur va au-delà du Botswana. « Le moment est venu pour les athlètes africains de dominer les épreuves de sprint sur la scène internationale », a déclaré le natif de Kanye, une ville située au sud de Gaborone, la capitale du Botswana. Un avis que partage sa mère, Seratiwa, une ancienne athlète. « De mon point de vue, Letsile ne se présente pas seulement pour le Botswana, il porte le drapeau de toute l’Afrique et cela me rend extrêmement fière. » Bien qu’elle soit la fan numéro un de son fils, Seratiwa avoue avoir des inquiétudes chaque fois que Letsile Tebogo participe à une compétition.
Record du monde junior du 100m
Pour les championnats du monde de Budapest, elle a effectué un voyage à l’insu de ce dernier tout en confiant à une station de radio de Gaborone comment ses nerfs ne tenaient plus en place. « Il y a toujours la peur d’un faux départ, d’une disqualification, ou qu’il puisse subir une élongation musculaire ou une autre blessure », explique-t-elle. Letsile Tebogo, de son côté, a développé une stratégie pour rester le plus serein possible et garder la tête froide. « Je me détends avant les courses en écoutant de la musique traditionnelle de mon pays. Outre les beaux sons, cela me rappelle d’où je viens et qui je représente ».
Pour la petite histoire, c’est très jeune que Letsile Tebogo développe une grande passion pour l’athlétisme. Étant dans une société dominée par le football, il s’essaye d’abord à cette discipline. Par la suite, son amour pour l’athlétisme prend le dessus et il envisage d’en faire carrière en tant que sprinteur. En 2021, il devient une star lors des championnats du monde des moins de 20 ans à Nairobi, au Kenya. En 2022, il remporte la finale du 100 m et termine deuxième au 200 m à Cali, en Colombie. Il détient actuellement le record d’Afrique du 200 m en 19s50 et le record du monde junior du 100 m en 9s91.
Tatiana Kuessie / AFP
