La scientifique camerounaise distinguée pour la région « Afrique et États arabes » recevra son prix le 28 mai prochain.
L’immunologiste, paludologue et parasitologue a été distinguée pour la région Afrique et États arabes le 14 mai dernier. Cette reconnaissance met en lumière ses recherches remarquables et ses efforts novateurs pour améliorer la compréhension du paludisme chez les femmes enceintes, contribuer à l’éradication de la polio et encourager une vaccination plus efficace en Afrique. Son engagement en faveur des jeunes scientifiques a également été salué. « Ses réalisations font d’elle un modèle, une enseignante de premier plan et une alliée pour les jeunes femmes scientifiques », a déclaré l’Unesco en soulignant son dévouement à la santé publique aux niveaux national, régional et mondial, ainsi que son soutien aux carrières des jeunes scientifiques.
Cette reconnaissance est d’autant plus significative qu’un rapport de l’Unesco révèle que seulement un chercheur sur trois dans le monde est une femme (33 %). De plus, seuls 1/4 des postes scientifiques de haut niveau en Europe sont occupés par des femmes, et depuis la création des prix Nobel en sciences en 1901, seules 25 femmes ont remporté ces prix. Le Prix international L’Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science est décerné chaque année à une femme scientifique dans cinq régions dont Afrique et États arabes, Amérique du Nord, Amérique latine et Caraïbes, Asie et Pacifique et Europe. Les lauréates de cette 26e édition ont été sélectionnées parmi plus de 350 nominées dans le monde. Aux côtes du Pr Rose Leke, l’on retrouve Pr Alicia Kowaltowski (Amérique Latine et les Caraïbes), le Pr Nada Jabado (Amérique du Nord), le Pr Nieng Yan (Asie et le Pacifique) et le Pr Geneviève Almouzni (Europe).
L’enseignante d’immunologie et parasitologie à l’Université de Yaoundé I est titulaire d’un doctorat en médecine de l’Université de Paris (France). Elle se fait remarquer dans l’univers scientifique par des travaux dans le domaine de la santé maternelle et infantile en Afrique, notamment dans la lutte contre le paludisme. Sa passion la médecine se fait ressentir depuis l’âge de six ans. En fait la jeune enfant avait été internée plusieurs fois dans des formations sanitaires pour des raisons de paludisme. Une situation un peu traumatisante qui a suscité des interrogations chez cet enfant.
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Son admiration pour ces personnes (médecins) qui aident à éradiquer la maladie l’a poussé à s’orienter quelques années plus tard dans ce secteur. Avec l’aide de ses parents, elle intègre en 1966 le Saint Mary-of-the-Woods college situé dans l’État américain de l’Indiana. Elle ira ensuite poursuivre ses études à l’université de l’Illinois, au campus d’Urbana-Champaign, où elle rencontre des professeurs comme David Silverman. En 1979, Rose Leke soutien sa thèse de Doctorat à l’université de Montréal, sur le thème « Murine plasmodia: chronic, virulent and self-limiting infections » (Plasmodes murins: infection chronique, virulente et autolimitant).
A 77 ans, le prix international L’Oréal-UNESCO est une distinction de plus obtenue dans son parcours. L’originaire de Kumbo dans la région du Nord-Ouest Cameroun a été honorée plusieurs fois pour ses efforts dans la lutte contre les maladies infectieuses au Cameroun et au-delà. En 2022, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies lui ont décerné le prix « Achievement in Global Health Leadership » pour ses contributions significatives à la science et à la santé publique au Cameroun et dans le monde. Quelques années plutôt, Rose Leke a reçu le prix scientifique « Kwame Nkrumah » de l’Union africaine (UA) en 2011. En 2018, elle est désignée « Héroïne de la santé » par le mouvement Women in Global Health et en 2021, elle est nommée « reine mère » de la communauté médicale du Cameroun par le Conseil médical du pays.
En février 2023, Gavi, l’Alliance du Vaccin, l’a nommé à la présidence du Comité d’examen indépendant (CEI) de Gavi. Ce comité est chargé d’examiner les demandes de financement pour la vaccination soumises par les pays et de formuler des recommandations pour l’allocation des subventions. Une nomination saluée par ses pairs comme une reconnaissance méritée de son expertise dans la lutte contre le paludisme et la poliomyélite, qui ont contribué à l’amélioration de la santé publique en Afrique. La même année elle est la lauréate du Prix Virchow 2023 pour la santé globale en reconnaissance de son travail en faveur de l’égalité des sexes et de la recherche sur les maladies infectieuses.
En outre, le Professeur émérite de renom et ancienne directrice du Centre de biotechnologie de l’Université de Yaoundé I a été la présidente de la Fédération des Sociétés Africaines d’Immunologie. Elle est membre du conseil de l’Union Internationale des Sociétés d’Immunologie et présidente du conseil d’administration de l’Institut National de Recherche Médicale du Cameroun.
Tatiana Kuessie
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