Le procès des massacres du 28 septembre 2009 à Conakry s’est poursuivi ce 10 juin avec la plaidoirie de l’un des avocats de l’ex-chef de l’État.
D’après Me Traoré, l’ex-chef d’État affirme qu’il n’est pas impliqué dans l’organisation et l’exécution du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry. Il ajoute que son client s’est retrouvé devant les faits accomplis. L’avocat réfute les arguments du parquet et s’appuie sur la récente décision judiciaire concernant l’acquittement de l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, par la Cour pénale internationale. « Monsieur le président, pour revenir sur cette question de réunion, le procureur de la CPI avait reproché la même chose au président Gbagbo. Je reprends les termes du juge : dans un contexte de crise, il est tout à fait naturel que le président se retrouve avec ses collaborateurs », déclare l’avocat. Il souligne que le reproche fait au président Gbagbo par le procureur de la CPI concernait également des réunions dans un contexte de crise, jugées normales par un juge compte tenu des circonstances.
Pour l’avocat, son client est totalement étranger à ces événements tragiques qui ont entraîné la mort de plus de 150 personnes et ont vu près d’une centaine de femmes subir des viols. « Si l’on arrive à condamner des gens sans avoir les preuves, cela veut dire que l’on a laissé courir les coupables et condamné les innocents », affirme-t-il avant de renchérir : « Cela ne peut pas rendre service à une victime. La victime veut savoir ce qui s’est passé. Sur ce, nous demandons l’acquittement du président Dadis ». Maître Traoré a mis en garde contre ce qu’il considère comme « le piège de l’opinion publique ». « Ce que recherchent ces parties civiles, ce n’est pas la justice, mais la condamnation d’un ancien chef d’État », estime l’avocat.
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Moussa Dadis Camara, en tant que chef d’État au moment du massacre, occupe une position centrale dans ce procès. Il est décrit par les parties civiles et le parquet comme le principal instigateur et commanditaire de cette tragédie. Pour son avocat, cette tuerie aurait pu être évitée. Maître Traoré estime que l’opposition avait la possibilité et même le devoir d’accepter de déplacer son rassemblement et de le reporter. La date du 28 septembre est marquée par le rejet historique du projet de communauté française de 1958 par les Guinéens. L’avocat soutient que le choix du stade portant le même nom pour la tenue de cette réunion constituait une nouvelle transgression des lois guinéennes.
Au mois de mai, le procureur avait rejeté toute circonstance atténuante à l’égard des accusés, soulignant leur absence de remords. Il avait requis la réclusion criminelle à perpétuité contre Moussa Dadis Camara et six autres accusés. Les faits avaient été requalifiés en crimes contre l’humanité.
Sonia Feugap
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