Selon les autorités, ce changement est un hommage à cet homme politique assassiné en mai 1990 dans des circonstances mystérieuses.
L’aéroport de Port-Gentil, capitale économique du Gabon, qui était jusque-là baptisé du nom du président renversé Ali Bongo Ondimba, va voir son nom être changé. Ce rebaptême est annoncé par les autorités gabonaises vendredi 21 février, suite à l’adoption d’un projet de décret en conseil des ministres.
Désormais, l’aéroport va officiellement porter le nom « aéroport international Joseph Rendjambe Issani ». Ce changement est un hommage à cet homme politique assassiné en mai 1990 dans des circonstances mystérieuses, à une époque où Omar Bongo, le père d’Ali Bongo, était au pouvoir. Joseph Rendjambe Issani, philosophe et économiste, fut également le premier secrétaire général du Parti gabonais du progrès (PGP) et un ardent défenseur du multipartisme.
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Ali Bongo et les militaires au pouvoir
Le 30 août 2023, Ali Bongo a été renversé par une junte militaire après des accusations de fraude électorale. Depuis, il vit sous surveillance dans sa résidence privée à Libreville, entourée de militaires. Bien que le gouvernement déclare qu’il est libre de quitter le pays, ses avocats contestent cette version et affirment qu’il en est empêché. En janvier 2024, un ancien ministre du Parti démocratique gabonais (PDG), fondé par son père, a pris la tête du parti à la place d’Ali Bongo, qui a annoncé son retrait de la vie politique.
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La famille Bongo en détention
L’ex-Première Dame, Sylvia Bongo, et leur fils Noureddin sont incarcérés à la prison centrale de Libreville, accusés de blanchiment d’argent, de corruption et de détournements de fonds publics. Leurs avocats ont déposé des plaintes en France pour « traitement dégradant » et « torture ». Ali Bongo, dans une interview récente, a fermement nié les accusations portées contre sa famille et a plaidé pour qu’ils puissent le rejoindre dans des conditions plus humaines.
Lire :Gabon : Ali Bongo de nouveau dans une grève de la faim
La famille Bongo a dirigé le Gabon pendant 55 ans, d’abord avec Omar Bongo, architecte de la Françafrique, puis avec son fils Ali. Le pays, riche en pétrole, a été longtemps dominé par une élite accusée de corruption et de mauvaise gestion des ressources.
Notre Afrik avec AFP
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