À quelques mois de l’élection présidentielle prévue le 12 avril 2025, Fitch Ratings a abaissé la note souveraine du Gabon à CCC+, reflétant les vulnérabilités économiques et institutionnelles du pays.
L’agence Fitch a annoncé le 24 janvier 2025, l’abaissement de la note souveraine du Gabon à CCC+, un seuil qui traduit une vulnérabilité accrue face aux risques de défaut de paiement.
Cette décision met en lumière des défis majeurs en matière de gouvernance et de gestion des finances publiques, dans un contexte de tensions budgétaires et de dépendance aux revenus pétroliers.
La dette publique gabonaise, bien que réduite à 67 % du PIB en 2024 contre 71 % en 2023, devrait repartir à la hausse pour atteindre 71 % en 2025 et 72 % en 2026. Cette détérioration est attribuée à une baisse des revenus pétroliers, conséquence d’une demande mondiale en ralentissement, et à une gestion budgétaire insuffisamment rigoureuse.
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Les finances publiques sous pression
Malgré une réduction temporaire de la dette grâce à des remboursements extérieurs et à une croissance nominale favorable en 2024, les perspectives financières pour 2025 sont préoccupantes. En novembre 2024, le Gabon a mobilisé des fonds régionaux pour racheter une partie d’un Eurobond arrivant à échéance en juin 2025. Cependant, un solde de 315 millions USD (1,5 % du PIB) reste à rembourser, ce qui pourrait accentuer les tensions sur les finances publiques et accroître les arriérés de paiements.
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Cette situation critique intervient dans un contexte où le Gabon doit encore convaincre les institutions multilatérales et les investisseurs de sa capacité à stabiliser ses finances publiques, tout en assurant le service de la dette. Fitch a également noté que l’absence d’un programme de soutien crédible avec les partenaires internationaux pourrait aggraver les pressions de financement.
Les défis institutionnels au cœur de la crise
Outre les pressions financières, la dégradation de la note met également en lumière les défis institutionnels du Gabon. Le pays obtient une note médiocre dans les indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale (24e percentile), reflétant des lacunes en matière de stabilité politique, de droits de participation et de contrôle de la corruption. Cette faible performance a un impact direct sur la confiance des créanciers et des investisseurs.
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À cela s’ajoute une dépendance excessive aux revenus pétroliers, qui expose le pays aux fluctuations des prix du marché. Bien que l’appartenance à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) offre un accès à des réserves régionales équivalentes à 4,4 mois d’importations, la prudence de la banque centrale dans la gestion de ces fonds limite les marges de manœuvre du Gabon.
Quelles perspectives avant la présidentielle ?
L’élection présidentielle prévue pour le 12 avril 2025 constitue une échéance clé pour le Gabon. Elle pourrait offrir une opportunité de relancer les réformes nécessaires pour améliorer la gouvernance, diversifier l’économie et renforcer la discipline budgétaire. Toutefois, la capacité des autorités à relever ces défis dans un contexte de tensions politiques et sociales demeure incertaine.
La dégradation de la note par Fitch est un signal d’alarme qui souligne l’urgence pour le Gabon de restaurer la confiance des marchés et de ses partenaires internationaux. Dans ce contexte délicat, les mois à venir seront déterminants pour l’avenir économique et institutionnel du pays.
S.P.E.
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