Économie : les envois de fonds en hausse de 4% en Afrique

Ces transactions de l’étranger vers le continent africain ont atteint 669 milliards de dollars au cours des 20 dernières années.

Chaque année, 200 millions de travailleurs migrants dans 40 pays développés envoient des fonds à plus de 800 millions de membres de leur famille dans 125 pays à faible ou moyen revenu. Au cours des deux dernières décennies, les envois de fonds ont été multipliés par cinq pour atteindre 669 milliards de dollars. Malgré cette croissance spectaculaire, il reste encore beaucoup à faire pour réduire les coûts de transaction et promouvoir une meilleure inclusion financière, comme l’a souligné le Fonds international de développement agricole (Fida) à l’occasion de la Journée internationale des envois de fonds à la famille, célébrée le 16 juin. « Cette année, cinq fois plus d’argent sera envoyé qu’il y a vingt ans, et d’ici 2030, le montant total devrait dépasser les 5 000 milliards de dollars. Ces sommes considérables représentent une bouée de sauvetage pour des centaines de millions de personnes, dont la moitié vit dans des zones rurales », a indiqué Alvaro Lario, président du Fida.

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En 2023, plus de la moitié des 669 milliards de dollars envoyés aux pays à faible ou moyen revenu sont allés en zones rurales. Par exemple, au Kenya, les envois de fonds ont atteint un record de plus de 4 milliards de dollars en 2023, avec une croissance annuelle de 4 %. Cette hausse est largement attribuée à l’augmentation des migrations, alimentée par les pertes d’emplois et la baisse des revenus, particulièrement en Afrique, où de plus en plus de personnes cherchent des opportunités à l’étranger

Bien que les envois individuels puissent sembler modestes, en moyenne de 200 à 300 dollars par mois, leur impact collectif est trois fois supérieur à l’aide publique au développement officielle dans le monde, selon le Fida. Ce phénomène renforce également le marché des envois de fonds, qui a un impact direct sur la vie de plus d’un milliard de personnes, tant du côté des expéditeurs que des destinataires.

Tatiana Kuessie