Alors que de nombreuses économies peinent à trouver des financements pour soutenir la croissance, les banques de la CEMAC nagent dans les liquidités.
À la clôture de l’année 2024, les banques de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) affichaient des liquidités exceptionnelles, mais la situation reste paradoxale. En effet, l’excédent de trésorerie nette des établissements bancaires s’élève à 8 245 milliards FCFA (soit 13,6 milliards USD), marquant une hausse de 10,2% par rapport à l’année précédente. Ce surplus, qui représente 33% du total du bilan bancaire, montre que les banques disposent de plus de ressources disponibles que de dettes à court terme, les plaçant dans une position confortable pour honorer leurs engagements financiers immédiats.
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Le rapport publié en mars 2025 par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) révèle également que les banques ont utilisé une grande partie de cet excédent pour des investissements dans des titres financiers. Ainsi, 48,8% de la trésorerie excédentaire a été placée dans des obligations et autres instruments financiers, dans une logique de sécurité et de rentabilité. Une portion plus faible, 32%, est restée sous forme d’opérations à vue, facilement mobilisables en cas de besoin urgent, tandis que 6,8% a été placé dans des opérations à terme.
Un paradoxe entre liquidités abondantes et créances en souffrance croissantes
Cependant, malgré cette situation financière favorable, un autre aspect du tableau reste préoccupant à savoir les créances en souffrance. En effet, bien que les banques aient enregistré un excédent important, le taux des créances en souffrance a légèrement augmenté, passant de 16,0% en 2023 à 16,2% en 2024. Ce léger accroissement souligne les difficultés rencontrées par certaines entreprises et agents économiques pour honorer leurs dettes, notamment dans un contexte marqué par la volatilité des matières premières et les tensions économiques.
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Malgré des liquidités abondantes, les banques restent prudentes en matière d’octroi de crédits, comme en témoigne la croissance modeste du crédit à l’économie, qui n’a progressé que de 1,52% sur l’année. Cette situation soulève des interrogations sur la stratégie de financement des banques de la CEMAC, qui, en dépit de leur solidité financière, ne jouent pas un rôle pleinement actif dans le financement des projets économiques régionaux.
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Le paradoxe des liquidités excédentaires et de la lenteur du financement productif pourrait à terme freiner la dynamique économique de la sous-région, malgré des perspectives de croissance modeste mais positive, estimée à 2,9% en 2025. Les autorités et les institutions financières devront envisager une réévaluation de leurs politiques pour mieux soutenir l’économie réelle et garantir une répartition plus équilibrée des ressources.
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