Selon la Banque centrale, produire localement va aider à alléger la pression sur les réserves de devises utilisées pour acheter des produits alimentaires.
Les réserves de change auprès de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) devraient baisser de 5 % en 2024, avec un taux de couverture extérieure de la monnaie estimé à 69,2 %, contrairement à 74,8 % en 2023. Cette diminution des réserves, qui devraient atteindre 6539 milliards FCFA d’ici la fin de l’année, s’accompagne également d’une réduction à 4,5 mois d’importations de biens et services.
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Face à cette situation, la BEAC encourage une politique d’import-substitution afin de limiter la dépendance des pays de la Cémac qui sont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad aux importations de biens transformés. En produisant localement, la sous-région pourrait alléger la pression sur ses réserves de devises, utilisées notamment pour importer des produits alimentaires.
Soutien de la BEAC aux initiatives de croissance
Lors de la troisième session ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC, qui s’est tenue le 23 septembre à Yaoundé au Cameroun, le gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui, a exprimé la volonté de la Banque centrale de soutenir cette stratégie en collaboration avec la Banque de développement des États de l’Afrique centrale. Des politiques structurantes ont déjà été adoptées dans le cadre du Programme des réformes économiques et financières de la Cémac, mais l’enjeu reste de les rendre opérationnelles pour consolider la croissance régionale. Un autre défi pour la sous-région est le faible niveau d’échanges intra-communautaires, qui ne dépasse pas 3 %.
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Ce déficit freine la circulation des marchandises et la création d’un réseau solide de petites et moyennes entreprises. Des initiatives ont été prises, mais n’ont pas encore produit les résultats attendus. Malgré ces défis, Yvon Sana Bangui reste optimiste. Le taux de croissance de la région devrait atteindre 2,9 % en 2024, contre 2,2 % en 2023, grâce à la dynamique des activités non pétrolières qui atteint plus de 3,5 %. L’inflation, quant à elle, a reculé à 4,2 % en 2024. L’objectif est donc de la ramener à 3 % dans la zone communautaire.
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