Le président centrafricain envisage de convertir les ressources naturelles en actifs numériques afin de stimuler les investissements et de refonder l’administration publique sur un modèle décentralisé.
Le 2 août dernier à Dubaï, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a exposé son ambition de faire de la République centrafricaine un pays à l’avant-garde de l’innovation numérique. Il souhaite impulser une transformation profonde fondée sur la blockchain, les cryptomonnaies et le Web3. D’après le chef de l’État, cette volonté a pour but de repenser à la fois l’économie, les institutions et les services publics.
Au cœur de cette stratégie, le président propose de convertir les ressources naturelles du pays (or, diamant, cobalt, lithium…) en actifs numériques. Cette « tokenisation » permettrait de suivre en temps réel la valeur de ces ressources, de les localiser précisément et de faciliter les investissements internationaux via des plateformes numériques sécurisées. L’objectif est de créer de la valeur localement, plutôt que de simplement exporter des matières premières à faible bénéfice pour le pays.
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Des institutions nouvelles pour un écosystème Web3
Pour encadrer ce nouveau modèle économique, Faustin-Archange Touadéra prévoit la création de deux entités clés, dont la Sovereign Resource Institution, chargée de la gestion numérique des ressources naturelles, et le Web3 Trade Center, un pôle technologique destiné à incuber des projets liés au numérique, à la blockchain et à l’économie décentralisée. Ces structures vont contribuer à attirer des capitaux internationaux tout en finançant les priorités nationales telles que l’éducation, la santé ou encore le logement.
Vers une gouvernance décentralisée
Au-delà de l’économie, le président envisage une refonte complète de la gouvernance. Grâce à la technologie blockchain, la prise de décision publique pourrait s’appuyer sur des mécanismes participatifs qui impliquent citoyens, État et entreprises. Budgets publics, politiques sociales ou projets d’infrastructure pourraient ainsi être gérés de manière transparente via des contrats intelligents et des systèmes de vote numérique.
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Cette vision, si elle aboutit, pourrait positionner la Centrafrique comme pionnière en Afrique dans le domaine de la gouvernance numérique. Toutefois, plusieurs obstacles restent à surmonter, notamment le manque de compétences locales, les risques de dépendance vis-à-vis d’acteurs étrangers, et les incertitudes techniques et financières.
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