Lors de la session extraordinaire du 16 décembre à Yaoundé, le président centrafricain a salué la résilience des chefs d’État face aux défis de la sous-région.
Ce lundi 16 décembre 2024, le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, président en exercice de la conférence des chefs d’État de la Cemac, a ouvert le sommet extraordinaire de l’organisation, qui s’est tenu à Yaoundé, sous le thème « Évaluation de la situation et perspectives économiques, monétaires et financières de la Cemac :mesures de consolidation de la résilience ». Dans son discours, le président centrafricain a mis en lumière les défis économiques majeurs auxquels la sous-région est confrontée et l’urgence de renforcer la coopération pour garantir une croissance durable.
En compagnie d’autres chefs d’Etat
Après avoir adressé ses civilités au président Paul Biya, l’hôte de la conférence, le président Faustin Archange Touadéra a évoqué les défis multiples auxquels la Cemac a été confrontée ces dernières années. Qu’il s’agisse des crises sécuritaires, sanitaires, des fluctuations des cours des matières premières, des effets du changement climatique ou de la pénurie de financements, il a touché à chaque aspect.
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Toutefois, il a salué la résilience de la communauté. « Les nombreux chocs exogènes et endogènes qu’a connus la Cemac pendant la dernière décennie n’ont pas eu raison de notre espace communautaire », affirme-t-il. Il précise que cette résilience repose sur trois piliers qui sont les engagements courageux des États membres, la confiance renouvelée des populations et le soutien constant des partenaires au développement.
Des progrès notables malgré les défis
Le président de la République centrafricaine a également mis en avant les progrès réalisés par la Cemac. En 2024, la croissance économique de la sous-région a atteint 2,7 %, contre -1,1 % en 2016. « Cette croissance est faite grâce à la mise en œuvre de plus de 60% des réformes convenues dans notre programme des réformes économiques et financières (PREF-CEMAC) », explique le chef de l’État avant de renchérir en ces termes : « nous avons doublé le niveau des réserves de change entre 2016 et 2024 ; toutefois, malgré ces avancées, la persistance des chocs économiques reste une menace pour la stabilité macroéconomique de la région ».
Les participants à la session extraordinaire
Le président a mis en lumière les principaux obstacles qui demeurent, notamment les retards dans la mise en œuvre de la stratégie de relance économique sous-régionale, qui risquent d’exacerber les tensions inflationnistes et de compromettre la consolidation de la croissance. « Les retards constatés dans la mise en œuvre globale de notre stratégie sous-régionale de relance économique nous exposent à la persistance des tensions inflationnistes, à la faible consolidation de la croissance économique et à la dépréciation des réserves de change », avertit-il. Face à ces défis, le président appelle à des mesures urgentes pour protéger les acquis macroéconomiques de la région.
Des priorités pour l’avenir
Dans cette optique, Faustin Archange Touadéra insiste sur l’importance de plusieurs priorités stratégiques pour l’avenir de l’organisation. Il note la nécessité de maintenir des équilibres économiques et budgétaires solides, tout en soutenant la Banque centrale dans la gestion de la politique monétaire. Ceci dans le but de garantir une position extérieure forte et une inflation maîtrisée. Il a également mentionné l’importance d’une gestion plus rigoureuse de la dette publique, d’une accélération des réformes structurelles et de la contribution accrue du secteur privé à la croissance économique.
L’appel aux partenaires au développement
Le président centrafricain a également lancé un appel à ses partenaires au développement pour un soutien accru à la sous-région. « Je voudrais, à l’attention de nos partenaires au développement, appeler à une allocation urgente et plus importante de ressources à notre Sous-région », a-t-il déclaré. Il a surtout insisté sur l’importance d’investir dans l’énergie, le numérique ainsi que dans la résilience face au changement climatique et aux conflits. Le chef d’État a évoqué les résultats de la 21ᵉ reconstitution des fonds de l’Association internationale de développement (IDA-21) comme une avancée, mais a souligné que des efforts supplémentaires étaient nécessaires pour soutenir la région.
Lire : Sommet extraordinaire de la Cemac : Paul Biya plaide pour des mesures concrètes
En concluant son discours, le président a affirmé que la solidarité des pays de la Cemac est la clé pour surmonter les défis économiques actuels. « Permettez moi d’exprimer la ferme et profonde conviction que nos discussions permettront d’adopter un train de mesures à la hauteur des enjeux », a-t-il assuré. « Avec le concours renouvelé de nos partenaires, nous relèverons ensemble ce défi ; c’est notre destin commun », a rajouté le chef d’État.
Sonia Feugap
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