La République centrafricaine accueille, du 30 juillet au 2 août 2025, les réunions du Caucus africain des gouverneurs africains du Fonds monétaire international et du Groupe de la Banque mondiale afin de consolider une voix commune pour une croissance inclusive, résiliente et durable.
À Bangui, l’heure est à la convergence. Le Caucus africain 2025 s’ouvre dans un monde bousculé par l’instabilité géopolitique, les tensions financières et le recul du multilatéralisme. Plus qu’un espace de coordination technique, cette plateforme offre aux gouverneurs africains du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale (GBM) l’opportunité de repositionner le continent au cœur des dynamiques de réforme des institutions de Bretton Woods, quatre-vingts ans après leur création.
caucus africain 2024
Une vision intégrée du développement
Le thème choisi — « Infrastructures résilientes, capital humain et richesse verte : leviers indispensables pour une croissance forte, inclusive et durable en Afrique » — traduit une volonté d’ancrer le développement dans une approche intégrée, qui place l’humain au centre, valorise les ressources naturelles et stimule les investissements productifs. Loin d’un catalogue de revendications, les échanges à Bangui visent à produire une feuille de route réaliste et concertée.
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Les priorités s’articulent autour de quelques grands enjeux : comment accélérer la transition énergétique sans aggraver l’endettement ? Comment faire reconnaître la valeur du capital naturel dans les indicateurs économiques, afin d’accéder à des financements innovants ? Comment renforcer les services publics par la digitalisation pour améliorer l’accès à l’éducation, à la santé et à l’inclusion financière ? Et surtout, comment créer les conditions d’un environnement propice à l’épanouissement du secteur privé dans un continent encore largement enclavé ?
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Le Caucus africain, un levier politique et diplomatique
Créé en 1963, le Caucus africain est devenu un espace stratégique de concertation, où les positions africaines sont consolidées avant d’être soumises aux dirigeants du FMI et du GBM. L’édition 2025 ne fait pas exception. Dans un contexte marqué par une crise du financement du développement, elle prend une résonance particulière. L’adhésion récente de l’Union africaine au Groupe des vingt (G20), tout comme la réforme en cours des quotes-parts au FMI et de la gouvernance du GBM, offrent à l’Afrique une fenêtre d’influence inédite.
À Bangui, la réflexion se veut offensive et stratégique. Le Caucus 2025 cristallise une ambition partagée : faire des vulnérabilités africaines des leviers de transformation, en s’appuyant sur l’unité continentale et une diplomatie financière plus affirmée.
Simon Pierre Etoundi
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