À Lagos, des experts financiers africains appellent à des systèmes de paiement inclusifs, dénonçant l’exclusion persistante de plus de 400 millions d’Africains malgré les progrès technologiques.
Réunis à Lagos jeudi dernier, des experts et décideurs du secteur financier africain ont lancé un appel énergique en faveur de la mise en place de systèmes de paiement réellement inclusifs. Ils déplorent le fait que, malgré les avancées technologiques, plus de 400 millions d’Africains demeurent exclus des services financiers de base. Cette rencontre, coorganisée par AfricaNenda Foundation et la Nigeria Inter-Bank Settlement System (NIBSS), a servi de plateforme pour dénoncer les approches élitistes qui dominent encore les politiques financières sur le continent.
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Le Dr Robert Ochola, président-directeur général d’AfricaNenda, a qualifié l’exclusion financière persistante de « situation intenable et moralement inacceptable ». Il a exhorté les gouvernements à repenser en profondeur leurs stratégies. « Il est temps de construire des systèmes interopérables, centrés sur les besoins des communautés marginalisées, plutôt que de développer des infrastructures imposées d’en haut », va-t-il déclarer. Selon lui, l’Afrique ne peut plus se contenter d’un numérique taillé pour une élite, mais elle doit bâtir des solutions évolutives destinées aux jeunes, aux femmes et aux travailleurs informels, principales victimes de cette marginalisation.
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Le modèle nigérian en exemple
À ce titre, le système mis en place par la NIBSS au Nigeria a été cité comme un modèle inspirant. Fonctionnant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, il gère près d’un milliard de transactions mensuelles et relie efficacement banques, fintechs et autres plateformes de paiement. Son directeur général, Premier Oiwoh, a plaidé pour une approche africaine des paiements. « Il nous faut briser les structures héritées de l’époque coloniale et concevoir des solutions africaines, pensées par et pour les Africains », explique-t-il.
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Vers une coopération continentale
Un autre intervenant, Musa Jimoh de la Banque centrale du Nigéria, a insisté sur l’impératif de la coopération entre régulateurs africains. Il a lancé un appel à la fin des cloisonnements administratifs. « Les régulateurs doivent se parler, échanger en permanence, dépasser les frontières nationales pour bâtir une vision commune », a-t-il déclaré. Il a également soutenu l’idée de créer un forum africain des régulateurs des paiements numériques, afin de faciliter la convergence des efforts et le partage d’expériences. Cette conférence de cinq jours, qui a rassemblé des délégués venus de plus de dix pays, s’inscrit dans la vision portée par AfricaNenda, qui est de permettre à 260 millions d’Africains aujourd’hui exclus de pouvoir effectuer des paiements numériques d’ici 2030.
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