La Société Générale a acté la dissolution de sa holding régionale pour l’Afrique centrale et de l’Est, marquant ainsi la fin de six ans d’opérations. Cette décision s’inscrit dans une stratégie de retrait progressif du continent africain par le groupe bancaire français.
La Société Générale Afrique Centrale et de l’Est (SGACE) tire définitivement sa révérence. Créée en 2018 pour coordonner les activités du groupe en Afrique centrale et de l’Est, la SGACE a officiellement entamé son processus de dissolution le 8 août 2024, à la suite d’une décision de l’actionnaire unique, la Société Générale SA, basée à Paris. Dans un communiqué publié le 4 septembre 2024, le géant bancaire français a annoncé la dissolution de sa filiale régionale. Ce processus met fin à six années d’activités dans une région où la société avait pour mission de piloter les filiales du groupe dans plusieurs pays : Cameroun, Tchad, Congo, Guinée équatoriale, Mozambique, et Madagascar.
Mareme Mbaye Ndiaye pour gérer les opérations de dissolution
Pour mener à bien cette dissolution, Mareme Mbaye Ndiaye, figure bien connue dans le secteur bancaire et ancienne directrice générale de Société Générale Cameroun, a été désignée mandataire. Elle aura la charge de superviser la liquidation des actifs, le règlement des dettes et la fermeture administrative de la holding, dont le siège social de dissolution reste fixé à l’immeuble Grassfields, en plein cœur de Douala-Bonanjo.
Le Rebranding Africa Forum 2024 #RAF2024 c’est dans quelques jours
Cette décision n’est pas isolée. Elle fait partie d’une stratégie plus vaste de retrait de la Société Générale du continent africain, amorcée il y a déjà plusieurs années. Le groupe a récemment cédé la majorité de ses filiales dans la région, notamment au Congo, au Tchad, à Madagascar et au Mozambique. La cession de la filiale équato-guinéenne est également en cours, tandis que celle du Cameroun, bien que plus complexe, est en préparation avec l’appui du cabinet franco-allemand Lazard, chargé de trouver un repreneur.
Des interrogations
Malgré cette sortie progressive, la fermeture de la SGACE soulève plusieurs interrogations. Pour nombre d’observateurs, cette décision témoigne de la volonté de la maison mère de recentrer ses activités sur d’autres marchés, potentiellement plus rentables ou stratégiques. Toutefois, ce retrait soudain laisse planer le doute sur l’avenir du secteur bancaire en Afrique centrale. Quels acteurs seront capables de combler ce vide laissé par la Société Générale ? Comment les entreprises et particuliers, qui dépendaient de ses services, réagiront-ils à ce départ ?
Lire : Coopération : Vista Bank finalise la reprise de Société Générale Mozambique
La fin de la SGACE marque un tournant pour la Société Générale sur le continent. Bien qu’elle reste active dans d’autres régions africaines, la fermeture de cette entité spécifique montre une réorientation claire de ses priorités. Pour l’instant, la maison mère n’a pas donné de détails précis sur les raisons économiques derrière cette décision, mais il est évident que le paysage bancaire régional est en pleine mutation.
Simon Pierre ETOUNDI
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP.
Dans un communiqué officiel publié le mercredi 2 avril, il a été annoncé que la suspension, applicable à l’ensemble du territoire national, restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre. cette mesure vise à renforcer le développement de l’industrie de transformation locale, un secteur stratégique pour l’économie nationale. elle résulte d’une initiative conjointe des ministères de l’industrie,...
Un rapport publié en 2024 par l’organisation de coopération et de développement économiques (ocde) dresse un diagnostic sévère de la situation économique du togo. malgré les discours officiels vantant une croissance soutenue, le pays demeure confronté à des vulnérabilités structurelles profondes, freinant sa capacité à engager une transformation durable et inclusive. téléchargez l’application pour ne...
Le groupe burkinabé entend investir environ 104,9 milliards de fcfa pour acquérir cette banque, dont le portefeuille compte plus de 245 000 clients. après un an et demi de négociations, la direction parisienne de société générale a conclu un accord avec le gouvernement camerounais pour céder ses 58,08 % de parts dans sa filiale locale....
Cette tendance est expliquée par divers facteurs, tels que les perturbations économiques mondiales, l’inflation continue et des taux d’intérêt élevés. le dernier rapport de l’association africaine du capital privé (avca) montre un recul sur la dynamique des investissements en capital privé en afrique. il révèle que les investissements sur le continent ont diminué de 11...