Des médicaments essentiels et les produits de première nécessité tels que le carburant ou encore le sucre se font rares et coûtent très chers quand ils sont disponibles. Le manque de devises étrangères évoqué comme cause de cette situation.
Propriétaire d’une petite pharmacie au centre de Bujumbura, la capitale économique du Burundi, Gérard observe des étagères presque vides. Il manque des médicaments essentiels tels que ceux contre le diabète et l’hypertension. « Des patients meurent faute d’accès à certains traitements », affirme-t-il. Les médicaments encore disponibles sont désormais hors de prix. Par exemple, la Ventoline, qui coûtait 12.000 francs burundais l’année dernière, est maintenant à 49.000 francs. Gérard, qui a préféré rester anonyme pour des raisons de sécurité, n’est pas le seul à constater cette situation alarmante.
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La principale cause des pénuries actuelles est le manque de devises étrangères, ce qui rend difficile l’importation de produits essentiels. Selon une étude de l’assureur-crédit Coface publiée en juillet, les réserves de change du Burundi étaient équivalentes à seulement 0,7 mois d’importations en décembre 2023. Le manque de devises reste un problème majeur. « L’économie du pays est affaiblie par de nombreux dysfonctionnements et une dépendance excessive aux aides », souligne un économiste burundais, ajoutant que les secteurs générateurs de devises, comme l’agriculture et le secteur minier, sont en crise.
Hausse inévitable des prix
Les pénuries touchent divers produits de première nécessité tels que les médicaments, le carburant et le sucre, qui deviennent rares ou extrêmement chers sur le marché noir. Les prix des produits de base comme le sel et l’huile de palme ont plus que doublé en quelques mois, explique Serge, agriculteur dans la province de Ngozi. Il déplore également le coût prohibitif du pétrole pour l’éclairage et l’absence de bière dans les bars locaux. Gérard a dû se tourner vers des médicaments en provenance d’Inde et du Bangladesh pour compenser les pénuries.
Les autorités dépassées
Les autorités burundaises, qui ont tenté de libéraliser le système des changes à la fin de 2023 pour réduire l’écart entre le taux officiel et le marché noir, semblent dépassées par la crise. Interrogé par des parlementaires le 24 avril, le Premier ministre Gervais Ndirakobuca a admis qu’il n’avait « aucune solution à proposer ».
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Michel, un fonctionnaire à Bujumbura, exprime son pessimisme : « J’ai perdu tout espoir de voir la situation s’améliorer, malgré les promesses d’un avenir radieux faites par le président Evariste Ndayishimiye ».
«Le Burundi, l’un des pays les plus pauvres au monde où 87 % de la population vit avec moins de 1,9 dollar par jour».
Le Burundi, l’un des pays les plus pauvres au monde où 87 % de la population vit avec moins de 1,9 dollar par jour, a déjà connu des pénuries importantes, notamment après les sanctions économiques imposées en 2015 par l’Union Européenne et les États-Unis. Cette crise avait été déclenchée par l’annonce de la candidature à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, en violation de la Constitution, entraînant une grave crise politique avec au moins 1.200 morts et 400.000 déplacés.
Notre Afrik avec AFP
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