Athlétisme : la Nigériane Favour Ofili bat le record du monde du 150 m

La jeune  de 22 ans est entrée dans l’histoire en devenant la première femme à courir cette distance en moins de 16 secondes.

La sprinteuse nigériane Favour Ofili a réalisé une performance historique lors des Adidas Atlanta City Games. Sur la piste de Piedmont Park, la jeune athlète de 22 ans est devenue la première femme à courir le 150 mètres en moins de 16 secondes, établissant un nouveau record mondial avec un chrono spectaculaire de 15,85 secondes. Elle efface ainsi l’ancienne marque de Shaunae Miller-Uibo (16,23 s) et surpasse l’Américaine Tamari Davis (16,14 s) et la Jamaïcaine Ashanti Moore (16,50 s). Bien que non reconnue comme distance olympique, cette performance a rapidement fait le tour du monde de l’athlétisme.

Très émue après sa course, Favour Ofili a souligné la qualité de sa préparation et la force de son entourage spirituel et technique. « Le Seigneur est bon et merveilleux à mes yeux. Je suis surprise par ce temps, mais je sais que j’ai travaillé dur », affirme-t-elle. Ce record vient couronner une saison déjà impressionnante, après ses résultats sur 200 m aux Jeux olympiques de Paris 2024, affirmant un peu plus sa position comme figure de proue du sprint africain à l’approche des Championnats du monde 2025.

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Un parcours fulgurant depuis l’adolescence

Née à Port Harcourt en 2002, Favour Ofili a rapidement été identifiée comme un talent prometteur. À seulement 16 ans, elle représentait déjà le Nigéria aux Relays mondiaux 2019 à Yokohama. Elle s’illustre ensuite aux championnats d’Afrique U18 et U20, puis remporte une médaille d’or au relais 4 × 400 m lors des Jeux africains 2019. Sa montée en puissance se confirme avec des records personnels sur 400 m (51,68 s), et des titres en relais qui installent progressivement son nom parmi les grands espoirs du sprint africain.

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Des records africains

En 2021, Ofili entre dans l’histoire en établissant un record d’Afrique du 200 m en salle (22,75 s), qu’elle améliore en 2022 (22,46 s). Elle brille également aux Mondiaux juniors de Nairobi, remportant notamment l’or au 4 × 400 m. L’année 2022, elle réalise également 21,96 s sur 200 m et 10,93 s sur 100 m, et contribue à un record d’Afrique au 4 × 100 m lors des Championnats du monde d’Eugène. Malgré un contretemps administratif l’ayant empêchée de s’aligner sur le 100 m aux JO de Paris, la sprinteuse ne ralentit pas. En 2023, elle signe un nouveau record sur 200 m en salle (22,11 s), confirmant sa régularité et son potentiel.