Cette rencontre est le fruit des revendications des jeunes générations africaines qui, en visitant les musées européens, portent un regard critique sur les objets exposés.
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) organise ce lundi 27 janvier 2025 à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, une conférence qui rassemble des représentants des 54 États africains. L’objectif de cet événement est de discuter de la question du retour et de la restitution des biens culturels en Afrique.
Des masques africains exposés au musée du quai Branly
Ernesto Ottone, directeur général adjoint pour la culture à l’UNESCO, a évoqué lors de la conférence que « la pression de la rue » se fait de plus en plus sentir concernant la restitution des œuvres d’art pillées durant la colonisation en Afrique. Selon lui, cela marque un véritable « changement des mœurs ». Le directeur général adjoint souligne que depuis cinq ou six ans, un véritable mouvement s’est intensifié, particulièrement parmi les jeunes générations africaines qui visitent les musées en Europe et qui portent un regard critique sur les objets exposés. Cette nouvelle conscience collective représente selon lui un tournant dans la façon dont ces questions sont perçues à l’échelle mondiale.
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Le processus complexe de restitution en Europe
Plusieurs nations européennes ont récemment initié un long processus de restitution des œuvres d’art prises lors des périodes coloniales. Toutefois, ce sujet reste « complexe » en raison des différentes législations en vigueur dans chaque pays. Ernesto Ottone affirme que, même dans les pays où les discussions sur la restitution ne sont pas totalement résolues, des efforts viennent souvent des institutions académiques ou muséales. Ces dernières jouent un rôle crucial dans le mouvement de retour des biens culturels.
Des milliers d’objets conservés en France et ailleurs
En France, ancien empire colonial, on estime que près de 90 000 objets d’Afrique subsaharienne sont conservés dans les musées publics, dont 79 000 au musée du Quai Branly, selon un rapport de 2018. De nombreux pays africains ont, depuis, formulé des demandes de restitution. Cependant, pour chaque objet concerné, une procédure législative est nécessaire pour « déclasser » les biens et permettre leur sortie des collections publiques.
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Fin 2020, le Parlement français a adopté une loi qui permet le retour définitif de 26 œuvres du trésor royal d’Abomey au Bénin. Elles ont été saisies lors d’une prise de guerre par les Français en 1892. Toutefois, jusqu’à présent, la France n’a accordé que des prêts temporaires, comme le rapatriement en novembre dernier du tambour Djidji Ayokwe à la Côte d’Ivoire ou encore le prêt à Madagascar de la couronne de la reine Ranavalona III, conservée au musée de l’Armée à Paris. D’autres pays, tels que le Royaume-Uni et l’Allemagne, font face à des demandes similaires concernant la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation.
Notre Afrik avec AFP
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