Selon le rapport du cabinet britannique Economist Impact, cette tendance est principalement due au déficit d’infrastructures et aux barrières réglementaires persistantes.
Environ 34 % des dirigeants d’entreprises africaines se tournent vers des outils numériques afin de réduire les coûts élevés du commerce intra-régional. Cette tendance résulte principalement du déficit d’infrastructures et des barrières réglementaires persistantes, d’après un rapport publié le jeudi 20 janvier par le cabinet britannique Economist Impact. Intitulé « Trade in Transition Regional Insights– Africa Navigating regional ambitions and global realities », ce rapport est basé sur un sondage mené auprès de plusieurs centaines de chefs d’entreprise africains dans le cadre de l’enquête mondiale « Trade in transition 2025 ». Au total, 3500 dirigeants d’entreprises de divers continents ont été interrogés, dont ceux qui opèrent en Afrique.
Le SASEN Business Forum
Les obstacles à l’exploitation des opportunités digitales
Malgré l’enthousiasme pour la digitalisation, les dirigeants africains estiment que les opportunités offertes par la technologie sont encore limitées par un manque crucial de données sur le continent. Le rapport indique que les principaux obstacles à l’exploitation complète de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) sont, dans l’ordre, l’instabilité politique et les conflits régionaux (39 %), la lenteur de l’implémentation du marché commun africain (32 %), la faiblesse du soutien financier (27 %), les coûts élevés de conformité (22 %), le faible degré de digitalisation des procédures douanières (20 %) et la mauvaise qualité des infrastructures de transport (17 %).
Face à ces obstacles, les entreprises africaines optent de plus en plus pour des marchés extérieurs au continent pour s’approvisionner. En effet, plus de 46 % des dirigeants affirment chercher à diversifier leur base de fournisseurs à l’échelle mondiale plutôt que de se concentrer sur la régionalisation. Seuls 16 % des dirigeants préfèrent cette dernière approche.
Téléchargez l’application pour ne rien rater de l’actualité
Le rapport révèle que, bien que la Chine demeure le principal partenaire commercial de l’Afrique, des pays tels que l’Inde, les Émirats arabes unis et la Turquie prennent de plus en plus d’importance dans les échanges commerciaux avec le continent. Cette diversification vise à réduire la dépendance à un seul partenaire. Pour renforcer cette dynamique, les dirigeants africains soulignent la nécessité de négocier des accords commerciaux plus avantageux (35 %) et de bénéficier de mesures incitatives gouvernementales (25 %).
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Le développement durable, une priorité pour les entreprises africaines
Sur un autre plan, 27 % des chefs d’entreprise africains considèrent que le développement durable est une priorité, un pourcentage nettement plus élevé que la moyenne mondiale de 15 %. Ce soutien à des pratiques durables s’explique par la vulnérabilité accrue du continent aux effets du changement climatique. Les dirigeants ont déclaré qu’ils investissaient davantage dans des technologies qui permettent d’identifier les risques climatiques dans les chaînes d’approvisionnement (38 %) et renforçaient la collaboration avec leurs fournisseurs pour améliorer la gestion des risques climatiques (34 %).
Lire : Numérique : Diomaye Faye mise sur le secteur spatial pour transformer l’économie
Un autre facteur clé de cette dynamique concerne la collecte de données sur la durabilité, en particulier pour les pays africains qui exportent vers l’Union européenne. Depuis octobre 2023, un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) est en vigueur en Europe. Ce mécanisme, qui impose une taxe sur les importations en fonction de leur empreinte carbone, aura un impact significatif sur les exportations africaines, qui représentaient 33 % des exportations totales du continent en 2023. Pour se conformer à cette nouvelle exigence, les dirigeants d’entreprises africaines estiment qu’ils doivent améliorer l’accès à des technologies vertes (55 %) et obtenir le soutien des gouvernements locaux (50 %).
Notre Afrik
Evalué à environ 414 milliards de fcfa, ce montant représente une baisse de plus de 65 % par rapport à la même période en 2023. après avoir été relativement épargné durant les deux dernières années, le marché du capital-risque en afrique a finalement été affecté par la crise économique mondiale. selon un rapport publié le...
Lors de la session extraordinaire du 16 décembre à yaoundé, le président centrafricain a salué la résilience des chefs d’état face aux défis de la sous-région. ce lundi 16 décembre 2024, le président de la république centrafricaine, faustin archange touadéra, président en exercice de la conférence des chefs d’état de la cemac, a ouvert le...
L’objectif est d’engager 45 000 jeunes dans des projets écologiques et la révolution numérique pour renforcer leur autonomisation économique. le premier ministre ivoirien, robert mambé, a lancé officiellement, ce mercredi 26 février 2025, le projet d’autonomisation économique des jeunes à travers l’entrepreneuriat vert et la transformation numérique en côte d’ivoire, baptisé « genie ». ce projet, d’un...
Pour les autorités tchadiennes, cet accord constitue une occasion de simplifier et d’optimiser ses opérations de transit. le tchad et la guinée équatoriale ont signé un accord de transport maritime et terrestre à malabo le 13 décembre 2024. pour le tchad, cet accord avec la guinée équatoriale représente une opportunité de simplifier et d’améliorer l’efficacité...