Lors d’un déjeuner informel avec la presse internationale à Paris, le candidat mauritanien à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), Sidi Ould Tah, a exposé les fondements de son programme.
Installé dans un salon discret d’un grand hôtel parisien, Sidi Ould Tah n’a pas cherché à séduire par des formules toutes faites. Ce 15 avril, face à une quinzaine de journalistes africains et internationaux, le candidat à la présidence de la BAD a préféré parler vrai. À quelques semaines d’un scrutin décisif pour l’avenir de l’institution, il a déroulé, sans artifice, une vision claire et structurée.
« L’Afrique représentera un quart de la population mondiale en 2050. Ce n’est pas une projection, c’est une certitude. Et c’est une urgence », assène-t-il en préambule. Pour lui, le développement du continent ne peut plus attendre. Il faut passer à la vitesse supérieure. « Il ne s’agit plus de gérer le développement, mais de l’accélérer. »
Autour de quatre grands axes, Sidi Ould Tah propose une refondation de l’action de la BAD. D’abord en mobilisant massivement les ressources. L’objectif : faire levier sur chaque dollar investi par la Banque pour en attirer 9 autres, via les partenaires publics, privés, africains et étrangers. Une stratégie qui repose sur une redéfinition de l’architecture financière du continent. « L’Afrique ne peut plus se permettre de parler avec des voix dispersées. »
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Deuxième axe : renforcer les synergies entre les institutions financières africaines. Il propose une coopération accrue entre la BAD, les fonds souverains, les fonds de pension, les assureurs du continent et les bailleurs internationaux. Un pas décisif vers une gouvernance financière intégrée.
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Troisièmement, capitaliser sur la jeunesse et le potentiel démographique. Cela passe par un soutien renforcé aux PME, véritables poumons de l’économie, mais encore trop souvent exclues du financement. Il appelle à la création d’une grande institution panafricaine de garantie, capable d’accompagner ces entreprises vers la bancarisation, notamment grâce à l’intelligence artificielle.
Enfin, dernier pilier de sa vision : les infrastructures. « Comment transformer sans routes, sans ports fonctionnels, sans énergie ? », interroge-t-il. Pour lui, la réussite de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine) passe par des corridors efficaces, une logistique fluide, et surtout, une industrialisation qui retienne la valeur sur le continent.
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Sidi Ould Tah trace ainsi les contours d’une BAD résolument tournée vers l’impact, l’innovation, la vitesse d’exécution. Un projet dans lequel le secteur privé est appelé à jouer un rôle central, à la mesure du rétrécissement des marges budgétaires publiques.
À Paris, ce 15 avril, il n’a pas seulement esquissé un programme électoral. Il a lancé un appel à la responsabilité collective, et à l’audace. Celle de repenser la Banque, pour mieux servir l’Afrique.
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