Investissement

Guinée : vers la création d’un fonds souverain

ECONOMIE
Publié le 13 mai 2025
post image

D’après Mohamed Lamine Conté, vice-gouverneur de la Banque centrale de Guinée, le capital va faciliter la diversification économique et l’accès à des financements de long terme pour les infrastructures et projets innovants.

La République de Guinée accélère sa marche vers la création d’un fonds souverain national, un instrument stratégique destiné à mieux gérer les ressources issues du secteur minier. Le futur fonds souverain va principalement être alimenté par les revenus générés par l’exploitation du gisement de Simandou, pierre angulaire du programme national de développement baptisé « Simandou 2040 ». L’ambition est de transformer cette richesse naturelle en une source de financement durable pour des projets structurants, avec une priorité accordée au secteur financier.

Guinée : vers la création d’un fonds souverain

Selon Mohamed Lamine Conté, premier vice-gouverneur de la Banque centrale de Guinée, le fonds va jouer un rôle central dans la diversification de l’économie. Il va faciliter l’accès à des financements à long terme pour les infrastructures majeures, tout en soutenant des projets innovants. Il souligne également que ce mécanisme pourrait « accélérer la mise en place d’une bourse nationale des valeurs mobilières », un projet cher à la Banque centrale depuis plusieurs années.

Téléchargez l’application pour ne rien rater de l’actualité

Téléchargez l’application pour ne rien rater de l’actualité

Un outil pour limiter la dépendance financière

Ce fonds souverain va offrir à la Guinée un levier pour réduire sa dépendance aux financements extérieurs, tout en servant de garantie pour mobiliser des ressources sur les marchés internationaux à des conditions avantageuses. Il représente également un instrument de stabilisation économique, capable d’absorber les chocs liés à la volatilité des prix des matières premières.

📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP

Djiba Diakité, ministre directeur de cabinet de la présidence et président du comité stratégique Simandou, précise que, dans le cadre de la mise en place de ce fonds, plusieurs cabinets internationaux ont été mandatés pour apporter leur expertise à différentes étapes du processus. KPMG est chargé d’assurer le suivi de la deuxième phase du programme, garantissant ainsi la continuité et l’évaluation des progrès réalisés. Rothschild, de son côté, intervient pour fournir une analyse stratégique en vue de la notation souveraine de la dette, un levier essentiel pour positionner la Guinée sur les marchés financiers internationaux. Quant à SouthBridge, le cabinet est responsable de formuler des recommandations sur la gouvernance et la structuration du futur fonds.

Lire :  Afrique : 40 milliards de Fcfa pour soutenir 1 000 projets innovants

Le ministre Djiba Diakité souligne aussi que ce projet s’inscrit dans une logique de co-construction, en collaboration étroite avec le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale ainsi que des experts du secteur privé, aussi bien guinéens qu’étrangers. Cette approche vise à garantir la transparence, la crédibilité et l’efficacité du mécanisme, en cohérence avec les ambitions économiques du pays.

Articles similaires

coopération
image goes here
ECONOMIE

L’annonce est faite ce jeudi 8 août dans un communiqué du groupe. au terme du processus, elle sera rebaptisée vista bank moçambique. le groupe vista a annoncé ce jeudi 8 août, dans un communiqué, la finalisation de l’acquisition de 100 % de la filiale mozambicaine de la société générale. cette filiale, qui dispose actuellement de...

Economie
image goes here
ECONOMIE

Ce projet vise à répondre aux préoccupations croissantes des pays africains concernant les évaluations jugées « parfois arbitraires » des grandes agences internationales. l’union africaine (ua) a annoncé la création d’une nouvelle agence de notation financière africaine. elle est prévue pour le deuxième semestre 2025. ce projet vise à répondre aux préoccupations croissantes des pays...

dette
image goes here
ECONOMIE

Depuis la crise post-électorale de 2011, lorsque l’emprunt public s’élevait à 6 000 milliards de fcfa, il a atteint 28 944,7 milliards de fcfa en 2024 et devrait dépasser 34 656,7 milliards de fcfa au début de 2025, selon les prévisions des économistes. l’ex-président ivoirien laurent gbagbo a exprimé ses préoccupations concernant la dette publique...

Exportations
image goes here
ECONOMIE

Cette initiative a pour objectif d’accroître les revenus fiscaux, car une part des exportations échappe au contrôle des autorités, entraînant un manque à gagner considérable pour l’état. lors du conseil des ministres du 19 septembre, le gouvernement nigérien a validé la création de deux nouvelles sociétés publiques, l’une dédiée à l’or et l’autre à l’uranium....

logo
© 2025 All rights reserved. Powered by Samori Media Connection