Algérie : Imane Khelif portée en triomphe dans sa région natale

Imane Khelif à Tiaret

La championne olympique de boxe a été acclamée par une foule immense à Tiaret, pour son retour dans la région qui l’a vu naître.

Des milliers de personnes se sont pressées vendredi soir dans les rues de cette ville d’environ 200.000 habitants, à 340 km au sud-ouest d’Alger. Ils ont salué Imane Khelif après son sacre aux Jeux olympiques de Paris. C’est avec sa médaille d’or autour du cou qu’elle est arrivée à Tiaret paradant sur un bus escorté par des véhicules de la gendarmerie. « C’est un accueil chaleureux que j’ai reçu aujourd’hui dans ma ville « , a-t-elle lancé.

La soutenir après l’intense polémique

Un accueil qui transparait comme un soutien sans faille des siens et qui se justifie par tout ce qu’elle a vécu hors du ring, notamment la polémique sur son genre. De nombreuses personnes (surtout sur Internet) ont essayé de la disqualifier, la présentant comme « un homme qui combat des femmes » et ayant donc un avantage sur les autres boxeuses.

Une plainte déposée

Imane Khelif à Tiaret
La médaillée d’or Imane Khelif dan sa ville à Tiaret le 16 août 2024 (AFP)

Interrogée lors de son retour sur cette plainte déposée, Imane Khelif n’a pas voulu répondre. Mais son entraîneur, Mohamed Chaoua, a précisé que le Président Abdelmadjid Tebboune suivait personnellement cette affaire. Le chef de l’État  » a affirmé que nous ne renoncerons pas à nos droits », a confié l’entraîneur. Il a ensuite souligné que le retour d’Imane était « un jour (…) de joie » et que les questions judiciaires devaient être abordées dans les instances appropriées.

Lire aussi : Algérie : le président félicite la boxeuse Imane Khelif

En France, une investigation a été lancée suite à la plainte pour cyberharcèlement aggravé déposée par Imane Khelif. Elle qui a été victime d’une campagne de haine sur les réseaux sociaux à la suite de son premier combat contre l’Italienne Angela Carini.

Selon l’avocat d’Imane Khelif, Nabil Boudi, l’enquête pénale menée par un pôle spécialisé du Parquet de Paris vise à déterminer « qui a été à l’initiative de cette campagne misogyne, raciste et sexiste » et « devra aussi s’intéresser à celles et ceux qui ont alimenté ce lynchage numérique « .

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