La championne olympique de boxe a été acclamée par une foule immense à Tiaret, pour son retour dans la région qui l’a vu naître.
Des milliers de personnes se sont pressées vendredi soir dans les rues de cette ville d’environ 200.000 habitants, à 340 km au sud-ouest d’Alger. Ils ont salué Imane Khelif après son sacre aux Jeux olympiques de Paris. C’est avec sa médaille d’or autour du cou qu’elle est arrivée à Tiaret paradant sur un bus escorté par des véhicules de la gendarmerie. « C’est un accueil chaleureux que j’ai reçu aujourd’hui dans ma ville « , a-t-elle lancé.
La soutenir après l’intense polémique
Un accueil qui transparait comme un soutien sans faille des siens et qui se justifie par tout ce qu’elle a vécu hors du ring, notamment la polémique sur son genre. De nombreuses personnes (surtout sur Internet) ont essayé de la disqualifier, la présentant comme « un homme qui combat des femmes » et ayant donc un avantage sur les autres boxeuses.
Une plainte déposée

Interrogée lors de son retour sur cette plainte déposée, Imane Khelif n’a pas voulu répondre. Mais son entraîneur, Mohamed Chaoua, a précisé que le Président Abdelmadjid Tebboune suivait personnellement cette affaire. Le chef de l’État » a affirmé que nous ne renoncerons pas à nos droits », a confié l’entraîneur. Il a ensuite souligné que le retour d’Imane était « un jour (…) de joie » et que les questions judiciaires devaient être abordées dans les instances appropriées.
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En France, une investigation a été lancée suite à la plainte pour cyberharcèlement aggravé déposée par Imane Khelif. Elle qui a été victime d’une campagne de haine sur les réseaux sociaux à la suite de son premier combat contre l’Italienne Angela Carini.
Selon l’avocat d’Imane Khelif, Nabil Boudi, l’enquête pénale menée par un pôle spécialisé du Parquet de Paris vise à déterminer « qui a été à l’initiative de cette campagne misogyne, raciste et sexiste » et « devra aussi s’intéresser à celles et ceux qui ont alimenté ce lynchage numérique « .