Alors que le 17 décembre, le M23 avait annoncé son retrait de cette ville, tôt dans la matinée de ce 26 décembre, des attaques ont été menées au port de Kalundu.
De violents affrontements ont de nouveau été rapportés vendredi autour de la ville d’Uvira, dans l’est de la République démocratique du Congo. Les combats opposent les forces pro-Kinshasa au groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, selon plusieurs sources locales et sécuritaires.
Des embarcations visées au port de Kalundu
Tôt dans la matinée, des attaques ont été menées au port de Kalundu. Selon Martin Mafikiri Mashimango, responsable de la société civile locale, deux vedettes attribuées au M23 ont été touchées vers 6 heures avant de s’embraser. Un habitant de la zone, Masumboko, a également rapporté avoir vu un aéronef frapper au cœur du port.

Une source sécuritaire congolaise, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confirmé que des drones avaient ciblé deux embarcations qualifiées d’ennemies, présentées comme un frein à l’avancée des forces pro-gouvernementales.
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Des affrontements nocturnes sur les hauteurs de Kavimvira
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des échanges de tirs et plusieurs explosions ont été entendus sur la colline de Kavimvira. D’après la société civile, des combats y opposaient les Wazalendo, milices alliées à Kinshasa, aux combattants du M23.
Uvira, qui compte plusieurs centaines de milliers d’habitants, occupe une position stratégique dans le Sud-Kivu. La ville constitue un point clé de contrôle de la frontière terrestre avec le Burundi, allié militaire de la RDC. Le M23 s’en était emparé le 10 décembre, après avoir successivement pris Goma en janvier puis Bukavu en février, avant de lancer une nouvelle offensive début décembre le long de la frontière burundaise.
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Retrait annoncé, présence contestée
Le 17 décembre, le M23 avait annoncé son retrait d’Uvira, appelant toutefois les médiateurs à prévenir toute remilitarisation de la ville. Malgré cette annonce, des sources locales affirment que des éléments du groupe armé, notamment des policiers et agents de renseignement, étaient toujours présents sur place vendredi. Contacté, le M23 n’a pas réagi aux informations faisant état de la destruction de ses embarcations.
Notre Afrik avec AFP







