La signature de l’accord portant sur l’achat des actions d’Eneo, principal concessionnaire de distribution d’électricité dans le pays, s’est déroulée au ministère des Finances, en présence de Louis Paul Motaze, ministre des Finances, Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Énergie, ainsi que d’une délégation d’Actis.
Le mercredi 19 novembre 2025, l’État camerounais a officialisé la reprise des parts détenues par le fonds britannique Actis dans Eneo, le principal concessionnaire de distribution d’électricité, rapporte Investir au Cameroun. La signature de l’accord s’est déroulée au ministère des Finances, en présence du ministre Louis Paul Motaze, du ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, ainsi que d’une délégation d’Actis. La transaction est estimée à 78 milliards FCFA (137 millions de dollars), selon des sources proches du dossier.

Actis, entré au capital d’Eneo en 2014 avec 51 %, doit finaliser sa sortie via un conseil d’administration extraordinaire. À l’issue de l’opération, l’État détiendra 95 % du capital, tandis que 5 % seront réservés aux employés. Cette réorganisation entraîne un changement majeur dans la gouvernance, plaçant désormais Eneo sous contrôle public.

📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Un secteur électrique confronté à de graves difficultés
Cette reprise intervient alors que le secteur électrique camerounais connaît une fragilité marquée. Selon le Compact Energy Pays, Eneo affichait une dette de 800 milliards FCFA fin 2024, dont 500 milliards envers ses fournisseurs et environ 80 milliards de créances non recouvrées.
Lire : Cameroun : annonce de dix projets énergétiques de 25 MW en cinq ans
D’après les informations relayées, le gouvernement prépare un plan de restructuration du secteur pour 2025-2026. Le rachat des parts d’Actis constitue la première étape, qui sera suivie par un diagnostic complet de l’opérateur, a réorganisation de la dette et la mise en place d’un système renforcé de recouvrement des factures, notamment publiques. L’objectif de l’État est de ramener le secteur à l’équilibre d’ici 2028, en modernisant la distribution, en réduisant les pertes techniques et en améliorant la performance financière du système électrique.







