Lors de son intervention, la cheffe du gouvernement, Judith Suminwa, a souligné, en plus de ces éléments, cinq priorités majeures qui guideront les dépenses publiques pour l’exercice 2026.
La Première ministre de la RD Congo, Judith Suminwa, a exposé, ce mardi 18 novembre, devant les élus nationaux, les grandes lignes du projet de loi de finances pour l’année 2026. Le document budgétaire, équilibré en recettes et en dépenses, atteint un montant total de 59 021 milliards de francs congolais (FC). Cela correspond à une hausse de 16 % par rapport au budget rectificatif 2025, arrêté à 50 692 milliards de FC. Lors de son intervention, la cheffe du gouvernement a mis en avant cinq priorités majeures qui orienteront les dépenses publiques au cours de l’exercice 2026.
Renforcement du secteur sécuritaire
Dans un contexte national marqué par une instabilité persistante, notamment à l’est du pays, l’exécutif consacre 11 896 milliards de FC, soit près de 30 % du budget général, aux forces armées et aux services de sécurité.
Ces ressources serviront à moderniser les équipements militaires, optimiser la logistique et améliorer les conditions de vie et de travail des militaires et policiers. Ce niveau d’allocation marque une progression notable, le budget précédent attribuant 13,12 % à l’ensemble constitué de la défense, de la sécurité publique et de la justice.

Diversification économique et investissements stratégiques
Le gouvernement prévoit 11 972 milliards de FC pour soutenir la diversification de l’économie nationale. Les investissements cibleront principalement l’agriculture, les infrastructures, les transports et l’énergie.
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Parmi les initiatives essentielles, on retrouve le Programme de développement local des 145 territoires, les grands projets énergétiques, notamment Inga III, la remise en état des routes et voies ferroviaires. Par ailleurs, 3 546 milliards de FC sont prévus pour renforcer la mécanisation agricole, encourager la transformation des produits locaux, dynamiser l’élevage et la pêche, améliorer les routes agricoles et stimuler la production industrielle.
Certains secteurs toujours prioritaires
La gratuité de l’enseignement primaire demeure un axe fondamental de l’action publique. Une enveloppe de 6 657 milliards de FC sera consacrée à la construction et rénovation des établissements scolaires, la formation continue des enseignants, la mise en service de nouvelles unités et le paiement des salaires du personnel enseignant.
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Concernant la santé, dans le cadre de la mise en œuvre de la Couverture santé universelle (CSU), 5 579 milliards de FC sont destinés à financer les soins liés à la maternité (accouchements, soins prénatals et postnatals), les services néonataux, la lutte contre les maladies endémiques et hydriques et l’accès aux soins dans les zones touchées par les crises humanitaires.
Protection sociale et assistance aux populations déplacées
Une somme de 1 211 milliards de FC est réservée pour les retraites, les pensions ainsi que les aides destinées aux personnes déplacées internes, particulièrement concernées par les violences à l’est de la RD Congo. La Première ministre a présenté les principales composantes du budget national qui comprennent le budget général qui est de 53 654 milliards de FC, en progression de 17 % par rapport à 2025 (45 750 milliards), les budgets annexes qui s’élèvent à 962 milliards de FC, soit une hausse de 7 % (903 milliards en 2025) et enfin les comptes spéciaux qui sont de RD Congo : 30 % du budget 2026 alloués à la défense et à la sécurité, 4 404 milliards de FC, représentant une croissance d’environ 9 % (4 039 milliards en 2025).
L’analyse du projet de loi de finances pour 2026 intervient alors qu’il reste environ 30 jours avant la clôture de la session ordinaire de septembre, consacrée à l’examen du budget. Cette étape suit la déclaration de recevabilité du projet de loi sur la reddition des comptes de l’exercice 2024, défendu la veille par le ministre des Finances, Doudou Fwamba.







