Dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17 novembre, des hommes armés ont pris d’assaut le lycée de jeunes filles de Maga, dans l’État de Kebbi, kidnappant 25 élèves et tuant le directeur adjoint, Hassan Makuku.
Les forces armées nigérianes continuaient, mardi 18 novembre, de traquer les ravisseurs responsables de l’enlèvement d’une vingtaine d’élèves dans le nord-ouest du pays. Ce rapt a suscité de vives réactions jusqu’aux États-Unis, où certains milieux conservateurs relancent des accusations de persécutions contre les chrétiens au Nigeria.
Dans la nuit de dimanche à lundi, des assaillants armés ont envahi le lycée de filles de Maga, dans l’État de Kebbi, emportant 25 élèves et abattant le directeur adjoint, Hassan Makuku. Selon le commissaire à l’information de l’État, Alhaji Yakubu Ahmed, une élève a réussi à s’échapper, ramenant le nombre de jeunes encore retenues à 24. Dans un pays régulièrement frappé par des enlèvements de masse, comme l’attaque de Chibok en 2014, ce type d’événement reste tristement courant.

Une armée mobilisée et des familles bouleversées
Face à la gravité de la situation, le chef d’état-major Waidi Shaibu a ordonné des opérations de recherche 24 heures sur 24. L’épouse du directeur adjoint assassiné a témoigné de l’attaque, racontant avoir été réveillée en pleine nuit avant d’être traînée hors de chez elle. Sa fille, brièvement capturée, a réussi à prendre la fuite. Il s’agit du deuxième enlèvement massif dans l’État de Kebbi en quatre ans : en 2021, plus de cent élèves y avaient déjà été kidnappés, certains n’ayant retrouvé leur liberté qu’après plusieurs années et parfois avec des enfants nés de mariages forcés.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
L’État de Kebbi se trouve au croisement de plusieurs foyers d’insécurité : au nord, la menace jihadiste venue du Niger, au sud et à l’est, les «bandits», ces groupes criminels organisés qui pillent, enlèvent et rançonnent les populations. Nombre de ces bandes sont retranchées dans la vaste forêt de Zamfara, d’où elles mènent des attaques coordonnées dans plusieurs États voisins, dont Maga.
Lire : Afrique de l’Ouest : le Niger accuse le Bénin du « kidnapping » de cinq de ses citoyens
Une question religieuse politisée à Washington
Plusieurs élus conservateurs américains, soutenus par des organisations chrétiennes, maintiennent la pression sur la Maison-Blanche. Mardi, lors d’une rencontre organisée par l’ambassadeur américain à l’ONU Mike Waltz, la rappeuse Nicki Minaj a même salué l’engagement de Donald Trump sur ce dossier. Le Congrès doit décider jeudi si le Nigeria doit être inscrit sur la liste américaine des pays «particulièrement préoccupants» en matière de liberté religieuse, une décision qui pourrait entraîner des sanctions ciblées.
Notre Afrik avec AFP







