La Commission électorale nationale a annoncé jeudi 09 octobre 2025, la tenue de l’élection présidentielle le 5 décembre 2026, un scrutin au cours duquel le président sortant briguera un troisième mandat, suscitant de vifs débats dans le pays.
Adama Barrow, élu pour la première fois en 2016, avait initialement promis de renforcer la démocratie et de limiter la durée du pouvoir présidentiel. Son choix de repartir en campagne a donc surpris, même s’il reste conforme à la Constitution de 1997, qui ne fixe aucune limite stricte au nombre de mandats.
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Des réformes constitutionnelles avortées
Une tentative de réforme constitutionnelle en 2020 avait proposé d’introduire une clause rétroactive restreignant les mandats à deux. Ce projet avait été rejeté par le Parlement, dominé par les partisans du président. Un second texte, présenté en 2024, a également échoué à recueillir l’approbation des députés en juillet dernier.
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Ce nouvel échec législatif ouvre ainsi la voie à une nouvelle candidature de M. Barrow, qui portera à nouveau les couleurs du Parti national du peuple (NPP). Une décision jugée « décevante » par plusieurs acteurs de la société civile et de l’opposition, qui y voient un recul démocratique.
Face à lui, le Parti démocratique uni (UDP) a déjà désigné son leader historique, Ousainou Darboe, pour défendre ses chances à la présidentielle de 2026.