RD Congo : Joseph Kabila condamné à la peine de mort

RD Congo Joseph Kabila condamné à la peine de mort

La sentence de l’ex-président a été prononcée par le juge de la Haute Cour militaire. Il a été jugé coupable pour crimes de guerre, trahison et insurrection, sans circonstances atténuantes, ainsi que 15 ans de prison pour complot contre l’État.

L’ancien président de la République démocratique du Congo (RD Congo), Joseph Kabila, a été condamné à la peine de mort ce mardi 30 septembre par la justice militaire congolaise, à l’issue d’un procès mené en son absence. La décision fait suite à des accusations de trahison, de complicité de crimes de guerre et de soutien présumé au groupe rebelle M23. Joseph Kabila, qui n’a plus résidé en RD Congo depuis 2023, n’a ni assisté à l’audience ni été représenté.

RD Congo  Joseph Kabila condamné à la peine de mort
Son retour à Goma

La condamnation intervient dans un contexte marqué par une réapparition inattendue de Joseph Kabila à Goma en début d’année. Selon plusieurs analystes, cette présence a suscité l’inquiétude du pouvoir en place, qui redoute que l’ancien chef d’État tente de rallier les forces d’opposition et de peser à nouveau dans l’arène politique. La localisation actuelle de Kabila demeure inconnue.

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Un verdict lourd de symboles

Mardi, après près de cinq heures d’audience, la Haute Cour militaire, la plus haute instance judiciaire militaire du pays, a rendu son verdict. Le juge a prononcé la peine de mort sans circonstances atténuantes, reprochant à Joseph Kabila notamment des crimes de guerre (homicides, viols, tortures), l’organisation d’un soulèvement armé, des actes de trahison. Il a également été condamné à 15 ans de prison pour complot contre l’État.

Lire : RD Congo : peine de mort requise contre Joseph Kabila

Joseph Kabila, âgé de 54 ans, a été reconnu coupable de collaboration avec le mouvement rebelle M23, actif dans l’est du pays et soutenu par le Rwanda voisin. Ce groupe armé a mené, entre janvier et février, plusieurs attaques d’envergure dans les provinces frontalières, créant la confusion dans de larges portions de territoire face à une armée congolaise en difficulté. L’apparition de l’ancien président à Goma a renforcé les soupçons à son encontre. Son immunité de sénateur à vie a d’ailleurs été levée fin mai sur décision du gouvernement, ouvrant la voie à son procès pour trahison lancé en juillet.

Notre Afrik avec AFP

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