C’est ce qui ressort du plus récent « Rapport de vulnérabilités et d’incidents », présenté par l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN) à l’occasion du Cyber Africa Forum.
Au Bénin, les menaces liées à la cybersécurité frappent particulièrement deux secteurs stratégiques. Les institutions publiques et les acteurs financiers sont les plus affectés. C’est ce que révèle le dernier « Rapport de vulnérabilités et d’incidents » dévoilé par l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN) lors du Cyber Africa Forum.
Le rapport révèle que sur la période allant de 2021 à 2024, plus de 75 % des cas de fuite de mots de passe ou de compromission d’identifiants sont survenus dans ces deux domaines. Le secteur financier a enregistré 406 incidents, tandis que les services publics en ont recensé 226. Ces mêmes secteurs sont également les plus exposés aux infections par logiciels malveillants, selon les données de l’ASIN.
Des failles techniques persistantes
L’agence pointe du doigt des lacunes majeures en matière de cybersécurité, notamment l’absence de dispositifs de filtrage, de politiques de gestion des périphériques externes, ou encore de solutions antivirus centralisées. L’absence d’un cloisonnement efficace des réseaux facilite également la propagation des attaques.
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Les sites web des institutions publiques et financières sont également fréquemment ciblés par des cybercriminels. Ces intrusions prennent souvent la forme de défigurations ou d’injections de codes malveillants, permettant un contrôle partiel ou total des plateformes visées.
Des vulnérabilités souvent évitables
Les causes profondes de ces incidents selon le document sont les mauvaises configurations des systèmes, le manque de mises à jour de sécurité, la gestion défaillante des accès et le faible niveau de sensibilisation des agents. L’ASIN souligne que bon nombre de ces défaillances techniques et organisationnelles auraient pu être évitées avec des pratiques de base en cybersécurité.
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Malgré ces failles, le Bénin reste parmi les pays les plus avancés du continent en matière de sécurité numérique. Selon le classement 2024 de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le pays a obtenu un score de 91,54 sur 100 à l’indice mondial de cybersécurité.
